Après une année mouvementée la saison dernière, les Celtics ont retrouvé de la stabilité durant cette nouvelle saison. Tout est plus clair, et cela se ressent sur le terrain. Les victoires s’enchainent, et tout le monde apporte sa pierre à l’édifice. Analyse d’un bonheur retrouvé dans le Massachusetts.
On ne va pas revenir en détails sur l’échec collectif que les Celtics ont vécu l’an passé. La situation a déjà été analysée des dizaines et dizaines de fois. De l’eau a coulé sous les ponts depuis, Kyrie Irving est désormais satisfait du coté de Brooklyn tandis que Kemba Walker trouve son bonheur au sein du collectif des Celtics.
Très clairement, cette saison 2019-2020 est aux antipodes de la saison dernière à Boston. Comme si la grisaille était enfin dissipée et que le soleil retrouvait le TD Garden. L’effectif des Celtics est possiblement légèrement moins talentueux cette année, mais il est plus cohérent. Et tout le monde y trouve son compte.
Ce qui a changé à Boston cette année, c’est qu’une hiérarchie est véritablement définie, et tout le monde l’accepte. Il y a le noyau dur du groupe, composé de Kemba Walker, Marcus Smart, Jaylen Brown, Jayson Tatum et Gordon Hayward, qui sont les meilleurs joueurs intrinsèquement parlant, et il y a le reste du groupe. Attention, il ne s’agit pas ici d’un manque de respect envers les autres joueurs de cette équipe. Au contraire, comme l’explique Brad Stevens pour Jay King de The Athletic, c’est la preuve que ce groupe est intelligent, que chaque joueur a su trouver sa place.
Je ne suis pas si malin. Je ne suis pas si stratégique. La stratégie c’est complexe.
Mais pas de langue de bois pour autant pour le tacticien des Celtics. Il sait pertinemment que tout le jeu de son équipe tourne autour des 5 joueurs cités précédemment.
Tout ce qu’on fait doit être complémentaire de ce groupe, et maximiser leur apport.
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Le fonctionnement de cette équipe est simple : le noyau dur est chargé en responsabilités, et les autres sont des joueurs de complément qui doivent trouver un moyen de graviter autour de ce noyau. Et jusqu’à maintenant, cet équilibre fin est parfaitement géré par Brad Stevens, qui résume à merveille les engrenages de sa rotation.
Ces gars sont clairement nos 5 piliers et les 5 autres sont toujours enclins à accepter n’importe quel rôle qu’on leur attribue afin de leur être complémentaires.
L’an passé, une telle organisation claire et précise était inimaginable. Tout simplement car l’effectif était plus talentueux, donc certains joueurs auraient eu plus de mal à se mettre en retrait. Cette année, le banc des Celtics est mené par un vétéran inconnu au bataillon, Brad Wanamaker, deux rookies, Carson Edwards et Grant Wiliams ou encore les soldats Enes Kanter et Semi Ojeleye. Des joueurs moins talentueux que les Marcus Morris ou Terry Rozier, mais plus humbles, dont l’égo est moindre.
Et ça profite à tout le vestiaire, qui a retrouvé de la sérénité.
Ce qui rend également cette équipe particulière, c’est que les places ne sont pas données. Comme l’explique Ojeleye, Brad Stevens ne va pas hésiter une seule seconde à titulariser un joueur qui n’a pas beaucoup joué durant la saison si il juge que c’est un meilleur match-up face à une équipe en particulier.
Le coach ne va pas hésiter à faire débuter un gars qui ne joue pas habituellement. Il va appeler ton numéro s’il juge que c’est nécessaire. Donc tout le monde se tient prêt, car chacun sait qu’il peut aider cette équipe à gagner. Donc ce n’est pas vraiment une question de qui es t bon et qui est mauvais, de qui est devant dans la hiérarchie. C’est un groupe avant tout.
Pour les joueurs qui jouent moins, c’est une aubaine. Alors que la plupart des rotations en NBA sont fixes et que certains joueurs sont souvent bloqués derrière d’autres joueurs, Stevens laisse la porte ouverte à tout le monde. Une bonne manière de maintenir le moral et la confiance de tous ses joueurs au plus haut.
Alors qu’on les quittait au fond du trou l’an passé après l’élimination face aux Bucks en playoffs, les Celtics ont parfaitement rebondi. Près de six mois plus tard, les voilà deuxièmes de la conférence Est, avec un moral retrouvé et une camaraderie apparente au sein du vestiaire. Chapeau bas à Brad Stevens qui a réussi à relancer son groupe.