Élu Most Improved Player en 2019, avant de remporter son premier titre avec Toronto, Pascal Siakam est l’une des sensations de la grande ligue. S’il est devenu le patron des Raptors depuis le départ de Kawhi Leonard, connaissez-vous vraiment tout sur le pimenté n°43 ?
1. Pascal Siakam… aurait pu devenir prêtre
À l’image de beaucoup de jeunes au Cameroun, Pascal Siakam rêvait dans un premier temps de devenir footballeur comme son idole Samuel Eto’o. Un sport qu’il pratiquait beaucoup avec ses amis, entre autres pour se différencier de ses frères, tous basketteurs. Il envisageait également de travailler pour le gouvernement camerounais, influencé par le rôle de son père en tant que maire de la ville de Makénéné. Mais élevé dans une famille catholique pratiquante, il est envoyé à l’âge de 11 ans par son père dans un séminaire au Nigéria, totalement contre son gré. Il y passe tout de même quelques années et obtient un diplôme en vue de devenir prêtre. Mais après avoir participé et brillé à un camp de basketball organisé par Luc Mbah a Moute à l’été 2011 (où il rencontre un certain Joel Embiid pour la première fois), il est invité à participer au camp Basketball Without Borders en Afrique du Sud. Il y croise Luol Deng et Serge Ibaka sans avoir la moindre idée de qui ils sont, lui le passionné de foot qui ne s’intéresse que très peu au basket et y joue juste de temps en temps par plaisir. Une opportunité qui changera sa vie. Après avoir appris de ces deux figures du basket africain, il les prend comme exemple et se met alors à rêver de NBA.
À cette occasion, il est repéré par le coach de la God’s Academy à Lewisville, un lycée du Texas peu réputé qu’il intégrera à l’âge de 18 ans et où il apprendra les fondamentaux de son nouveau sport de prédilection. Alors qu’il parle très peu anglais, il quitte l’Afrique et fait un saut dans l’inconnu pour relever son nouvel objectif aux États-Unis.
2. Pascal Siakam… a trois grands frères qui ont joué en première division NCAA
Le père des Siakam vouait un culte au basket et a inspiré ses enfants à le pratiquer. Pascal, était le seul d’entre eux qui ne prêtait pas d’attention particulière à ce sport, y préférant clairement le foot. Les trois autres, tous plus âgés, ont eux obtenu des bourses pour évoluer aux Etats-Unis avant même que Pascal ne se destine à jouer à un niveau sérieux.
Boris, l’aîné de la fratrie a joué à Western Kentucky. Christian, le second, à IUPUI (Indiana University-Purdue University Indianapolis), et enfin James, qui n’a que deux ans de plus que Pascal, a lui évolué à la fac de Vanderbilt. Tous ont donc jouer en Division 1 NCAA, mais aucun d’eux n’a réussi à franchir la marche pour accéder à la NBA. James étant celui qui s’en est le plus approché en évoluant plusieurs fois en G-League.
Pascal Siakam, intègre lui l’université de New Mexico en 2014, alors qu’il ne pratique le basket que depuis quelques années. Quelques temps après, il perd son père dans un accident de voiture. C’est alors qu’il décide de tout donner pour lui, afin d’accomplir ce qui était son rêve : avoir l’un de ses fils en NBA. Et c’est finalement le moins destiné des quatre frères qui a fini par réussir au plus haut échelon. Comme quoi…
3. Pascal Siakam… n’avait jamais regardé un match NBA avant d’y jouer
On récapitule. Il a commencé le basket à 15 ans après une poussée de croissance, s’est fait repérer presque par accident, n’avait aucune idée de qui étaient Serge Ibaka et Luol Deng lors de sa première rencontre avec eux… Vous l’aurez compris, le basket n’était pas la grande passion de Pascal Siakam. À tel point qu’il n’avait même jamais regardé un match NBA en entier avant d’y jouer.
Alors que certains en ont regardé des centaines et des centaines dans leur vie et n’auront jamais la chance d’y poser un pied (genre nous), lui c’est plutôt l’inverse. Son premier match en NBA était donc le premier auquel il n’avait jamais assisté. Un désavantage pour lui puisqu’il ne connaissait pas vraiment les joueurs qu’il affrontait mais à la fois un bénéfice puisque cela lui a permis de rapidement jouer sans complexe.
4. Pascal Siakam… a (déjà) été élu MVP des Finales
Drafté en 27ème position par les Raptors en 2016, il doit s’aguerrir en dehors de l’équipe première. Durant sa saison rookie, il ne joue que 55 matchs NBA et 15 minutes de moyenne. Pour trouver un temps de jeu plus conséquent, il est régulièrement envoyé dans l’équipe de G-League (connue encore sous le nom de D-League à l’époque), les Raptors 905.
Dans une équipe où il côtoie Fred VanVleet, Bruno Caboclo, Edy Tavares ou encore le français Axel Toupane, il tourne à plus de 18 points et 8 rebonds de moyenne en quelques matchs de saison régulière. Grâce à ses performances, les Raptors 905 s’imposent 2 à 1 en finale face aux Rio Grande Valley Vipers. Siakam est élu MVP avec des moyennes de 22.3 points et 9 rebonds.
Un sacre prémonitoire, deux ans avant le titre suprême.
5. Pascal Siakam… a une tradition avant chaque match
Depuis son arrivée en NBA, Pascal Siakam porte le numéro 43. Un numéro loin d’être choisi au hasard. Le 4 représente son père et ses trois frères, alors que le 3 représente sa mère et ses deux soeurs. Avant chaque match, il touche le numéro 4 à quatre reprises et le numéro 3 à trois reprises. Ensuite, il fait un signe de croix et pointe le ciel du doigt en hommage à son défunt père. Désormais, si vous voyez l’ailier des Raptors procéder à ce petit rituel, vous saurez pourquoi.
Envie de lire les autres numéros des « 5 choses » ? Ça se passe ci-dessous :
Kareem Abdul-Jabbar – Michael Jordan – Bol Bol – Frank Ntilikina – Shaquille O’Neal – Pascal Siakam – Tyler Herro – Allen Iverson – Draymond Green – Anthony Davis – R.J Barrett – Kyrie Irving – Tacko Fall – Kawhi Leonard – Lou Williams – James Harden – Ja Morant – Boban Marjanovic – Stephen Curry – Zion Williamson – Luka Doncic – Hakeem Olajuwon – Giannis Antetokounmpo – Metta World Peace – Joel Embiid – Russell Westbrook – Derrick Rose – Kevin Durant – LeBron James – Jimmy Butler – Yao Ming – Latrell Sprewell – Lance Stephenson – J.R. Smith – Kobe Bryant – Ben Simmons – DeMarcus Cousins – Donovan Mitchell – JaVale McGee – James Jordan (le père de MJ assassiné) – Marine Johannès (WNBA) – Adrian Wojnarowski