Dans la défaite controversée des Rockets face aux Spurs la nuit dernière, Russell Westbrook a réalisé un nouveau triple-double. Mais comme trop souvent, les pourcentages aux tirs du meneur sont absolument catastrophiques…
Alors que les Rockets se sont inclinés la nuit dernière sur le score de 135 à 133 face aux Spurs dans un match au scénario complètement dingue, Russell Westbrook en a profité pour réaliser un nouveau triple-double à 19 points, 10 rebonds et 10 passes décisives.
James Harden et et Clint Capela n’ont pas chômé non plus, terminant respectivement à 50 points, dont un panier refusé, 9 rebonds et 6 passes décisives à… 11/38 aux tirs pour le Barbu, et 22 points et 21 rebonds à 9/9 aux tirs pour le Suisse.
À l’instar de son coéquipier barbu, Russ West a rempli la feuille de stats au détriment d’une sélection de tirs pertinente. Le meneur termine à 7/30 aux tirs, soit 23.3%, dont 1/6 à 3 points, soit 16/7%. Aïe. Le calcul est vite fait : en cumulé, les 2 compères ont réalise un effrayant 18/58 aux tirs, dont 5/26 dernière la ligne à trois-points.
Westbrook ajoute également 5 pertes de balles et 6 fautes personnelles, ce qui ne lui a pas permis de prendre à la prolongation du match. Comme trop souvent, le meneur gâche son activité incessante sur le parquet par des choix très douteux.
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Ce match était une vitrine terriblement réaliste du paradoxe qui réside dans le jeu de Russell Westbrook : un joueur historiquement efficace d’un point de vue statistique, mais dont les pourcentages de réussite aux tirs sont trop souvent très mauvais.
On vient alors à se demander si le meneur est si efficace que ça. Produire de telles statistiques avec autant de déchets dans son jeu, est-ce vraiment une formule gagnante ? Si on ajoute à ses côtés un autre joueur très gourmand en ballons, James Harden, on obtient le jeu très ultra stéréotypé des Rockets.
Justement, venons-en aux Rockets. Si James Harden et Russell Westbrook sont loin d’être exempts de tout reproche, il faut également pointer du doigt Mike D’Antoni. Le coach ne fait plus aucun effort pour offrir de la diversité dans le jeu de son équipe. Déjà que l’isolation était la base de l’attaque de son attaque quand Russ n’était pas là, c’est encore plus exacerbé avec la présence du meneur.
D’Antoni s’en remet à ses deux stars, qui doivent alors cartonner tous les soirs pour offrir une chance aux Rockets de l’emporter. Ce style peut fonctionner en saison régulière avec solistes aussi doués que Harden et Westbrook. Mais comme chaque année, on émet des gros doutes sur la réussite de ce système une fois les playoffs venus. Et c’est bien dommage de se retrouver chaque saison face au même bilan.
Encore un triple-double pour Russell Westbrook, qui banalise cet exploit. Le problème ? Il lui aura fallu 48 minutes et 30 tirs, pour 7 convertis, pour y parvenir… Le meneur reste fidèle à lui-même.