Alors que les Warriors sont embourbés dans une saison galère, la faute notamment à une avalanche invraisemblable de blessures, Steve Kerr a trouvé un surnom aux joueurs aptes à jouer : les « Elite Eight ».
Après cinq saisons de domination sur la ligue, les Warriors tombent de haut cette année. Après un peu plus d’un mois de compétition, ils sont la plus mauvaise équipe de la ligue avec un bilan de 3 victoires pour 15 défaites. Les playoffs sont d’ores-et-déjà hors d’actualité, et cette saison sera axée sur le développement des jeunes joueurs en attendant le retour des blessés.
Car des blessés, il y en a beaucoup. Stephen Curry et Klay Thompson ne joueront pas pendant plusieurs mois, la faute à une blessure respectivement au poignet et au genou. Mais ça ne s’arrête pas là puisque Draymond Green, D’Angelo Russell et Kevon Looney sont tous sur le carreau actuellement. Si ces derniers devraient revenir durant les prochains jours, les Warriors doivent quand même composer en ce moment sans leurs quatre meilleurs joueurs.
Et forcément, dans de telles conditions, il est difficile de remporter des matchs. Auprès de Nick Friedell de ESPN, Steve Kerr préférait ironiser sur la situation de son équipe, trouvant un nouveau surnom à ses derniers survivants : les « Elite Eight ».
On aurait pu faire jouer Draymond Green et D’Angelo Russell. Et Kevon Looney aurait pu nous aider. Jacob Evans aurait pu nous aider. Tu as besoin de joueurs en NBA. Surtout pour tenir sur le long terme. Jouer avec huit gars, depuis les 30, 31 années que je fais ce boulot, ça arrive une ou deux fois dans l’année. Souvent à cause de circonstances incroyables.
Mais c’est devenu quasiment une routine pour nous, et je n’ai jamais vu ça. C’est tout à l’honneur de ce groupe, les Elite Eight comme j’aime les appeler. Les Elite Eight font un sacré boulot sur le terrain.
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En NCAA, on parle de Elite Eight pour caractériser les huit équipes encore en lice lors du tournoi national, plus connu comme « March Madness ». C’est en quelque sorte les huitièmes de finales, avant les demi-finales que l’on appelle Final Four.
À Golden State, c’est la même chose. Il ne reste que 8 joueurs aptes à jouer, les 8 survivants de l’hécatombe de blessures qui a frappé cet effectif. Pour les nommer, il s’agit de Ky Bowman, Alec Burks, Glenn Robinson III, Eric Paschall, Willie Cauley-Stein dans le 5 majeur, et Jordan Poole, Omari Spellman et Marquese Chriss sur le banc.
Si cette saison ne sera pas très intéressante sportivement pour les Warriors, elle permettra aux jeunes joueurs de se mettre en avant. C’est le cas de Eric Paschall, qui cartonnait en début de saison, et plus récemment du meneur Ky Bowman.
La saison prochaine, quand tout le monde sera de retour en bonne santé et que tous les jeunes de l’équipe auront une saison entière dans les jambes, les Warriors peuvent très rapidement retrouver des couleurs. Finalement, cette saison galère est peut-être une bénédiction déguisée.
Violemment frappés par les blessures, les Warriors s’en remettent à leurs jeunes pouces. Si les victoires se font rare, l’expérience emmagasinée pour ces jeunes joueurs est inestimable.