Ce n’est pas un secret, Kyrie Irving ne s’est jamais vraiment intégré au sein du collectif des Celtics. Marcus Smart a tenté de donner des motifs d’explications de cet échec de communication entre le meneur et ses coéquipiers.
Ce mercredi, Kyrie Irving devait effectuer son retour à Boston. Devait, car le meneur ne jouera très probablement pas. Toujours blessé, il devrait manquer au minimum les 2 prochains matchs des Nets, dont son retour au TD Garden. Un coup dur pour les fans des Celtics, qui échauffaient leurs voix depuis plusieurs jours afin d’accueillir Kyrie comme il se doit.
Accusé de simuler sa blessure par Kendrick Perkins, le meneur des Nets patientera avant de retrouver ses anciens coéquipiers. Aux yeux des fans Celtics, il ne perd rien pour attendre.
Dans un très bon article pour Jay King de The Athletic, son ancien coéquipier Marcus Smart est longuement revenu sur l’échec collectif des Celtics la saison dernière. Dans un premier temps, il explique que tous les événements traversés par le groupe ont été formateurs.
C’était quelque chose d’important pour nous. C’était important car nous ne voulions pas que ça nous arrive une nouvelle fois. On a essayé, et ça n’a pas fonctionné. Alors la seule solution était d’essayer d’une autre manière, qui était de ne rien garder pour soi et de vraiment parler. Et tout le monde se sent bien.
La dernière phrase de Smart est assez révélatrice. Cette année, les Celtics ont décidé de tout se dire à coeur ouvert. Ce qui veut dire que ce n’était pas nécessairement le cas l’an dernier. Et forcément, on pense à la présence de Kyrie Irving dans le vestiaire. Si tous les maux vécus par les Celtics durant la saison ne sont pas à mettre que sur le dos de Uncle Drew, ce n’est pas un secret que le meneur n’était pas le plus sociable de tous au sein du vestiaire. Ce qui pouvait créer de gros malaises chez ses coéquipiers.
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Smart explique alors que le problème n’était pas d’interagir avec Kyrie. C’était plutôt que les joueurs ne savaient pas comment lui allait interagir avec eux. Imprévisible au possible, il était difficile à cerner, et son humeur pouvait changer d’une minute à l’autre.
Ce n’est pas qu’on ne savait pas comment agir avec lui. C’est qu’on ne savait pas comment il allait agir. On ne savait pas quelle était son humeur et ce qu’il pouvait traverser. Et ça a rendu la tâche compliquée pour nous car quand quelqu’un traverse une épreuve et que tu ne sais pas vraiment de quoi il s’agit, c’est difficile de gérer la situation, d’apporter de l’aide.
Ce n’est pas contre Kyrie, c’est simplement un mécanisme automatique chez l’être humain. Et il n’a pas été ici suffisamment longtemps pour être vraiment capable de s’ouvrir de la manière dont il aurait souhaité, et ça lui est peut-être un peu retombé dessus.
Très silencieux, renfermé sur lui-même, Kyrie ne s’est jamais ouvert à ses coéquipiers. Et pour Smart, ça n’a pas aidé la cohésion du groupe, déjà fragile.
Si on ne se prêtera pas au jeu de deviner ce qui est passé dans la tête d’Irving durant tous ces mois, nous sommes néanmoins sûrs d’une chose : le décès de son grand-père en octobre 2018, juste avant le début de la saison, l’avait beaucoup affecté. Et le drame a joué sur son humeur tout au long de l’exercice. Lors du media day des Nets en septembre dernier, Kyrie confirmait que la nouvelle avait été difficile à gérer.
La joie que me procurait le basket s’était éloignée de moi. Il y avait une expression faciale que j’ai porté tout au long de la saison. Je n’ai laissé personne s’approcher de moi par rapport à ça, et ça m’a gêné.
Aujourd’hui, le nuage est passé et les éclaircies refont surface à Boston. D’après une source restée anonyme et proche du club, « c’est le jour et la nuit » entre l’an dernier et cette saison. « On peut le ressentir à chaque moment », ajoute-t-elle. L’expérience Kyrie Irving n’a pas fonctionné, celle avec Kemba Walker est d’ores et déjà beaucoup plus concluante. C’est ainsi, c’est le quotidien d’une équipe NBA. Aujourd’hui, les 2 camps ont tourné la page. Les Celtics ont retrouvé de la sérénité dans leur vestiaire, Kyrie a rejoint l’équipe dont il rêvait. Tout est bien qui finit bien.
Maintenant que de l’eau a coulé sous les ponts, Marcus Smart revient en toute honnêteté sur l’échec Kyrie à Boston. Deux saisons compliquées, entre déceptions sportives et mésententes dans le vestiaire. Une période à oublier pour tous.