Avant de devenir le Black Mamba, ce joueur immensément dominant, Kobe Bryant s’est cherché. Et il a fini par se trouver. Le moment clé qui a fait basculer sa carrière ? Une soirée durant laquelle il regardait… un film de Bruce Lee.
Rome ne s’est pas faite en un jour. Kobe Bryant non plus. La légende des Lakers n’est pas arrivé en NBA en étant le Black Mamba, il l’est devenu. Durant sa première saison dans la ligue, Kobe jouait 71 matchs, mais n’était titulaire qu’à 6 reprises, pour des statistiques faméliques : 7.6 points de moyenne en 15.5 minutes.
Ce n’est qu’après plusieurs années en NBA que le Mamba a commencé à prendre forme. Kobe s’est amélioré année après année, il a affiné son jeu, le rendant toujours plus létal que la saison précédente. Comment est-il parvenu ce juste milieu nécessaire à l’équilibre de son jeu ? En regardant un film de Bruce Lee, tout simplement.
C’est Kyle Kuzma qui expliquait récemment l’anecdote.
Je lui ai demandé une fois quand nous étions à un diner, « à quel moment as-tu trouvé ton jeu ? Le moment où tu as su, ok, voilà mon jeu, voilà comment je dois jouer ». Et c’était la réponse la plus étrange. C’est fou parce que je n’y avais jamais pensé, habituellement c’est « j’ai trouvé mon jeu après plusieurs années dans la ligue, et je commence à comprendre où sont mes spots, quels sont mes shoots »
Mais il m’a expliqué qu’il était en train de jouer les demi-finales de conférence à San Antonio ou quelque chose comme ça, et il a trouvé son jeu en regardant un film de Bruce Lee. Un des sensei disait « moins c’est plus ». Et il disait qu’il avait trouvé son jeu à partir de ce moment-là.
Lire aussi | Kobe Bryant révèle comment il a gagné le respect de Michael Jordan à 19 ans
Kuz explique ensuite que Kobe a réussi à épurer son jeu en se basant sur cette phrase.
« Moins c’est plus » c’est le pull-up après un dribble, le dribble nécessaire à faire la feinte de tir, alors que certaines personnes dribblent dans le vent. C’est simplement faire moins pour en faire plus, pour être plus tranchant, et c’est plutôt dingue.
Il ne s’agit pas simplement de son approche du basket. C’est son approche de la vie de manière générale. Et il l’a transposé dans le basket, en trouvant des nouvelles manières d’améliorer son jeu. Simplement en regardant un film et tout d’un coup « Woah, j’ai trouvé mon jeu ». Je veux dire qui raisonne ainsi ? C’est fou.
C’est donc Bruce Lee qui a aidé Kobe Bryant à comprendre comment épurer son jeu. Une efficacité à nuancer, puisque rappelons que le Black Mamba a pris 26.200 tirs durant l’intégralité de sa carrière, soit le plus grand total de l’histoire de la NBA. Si le pourcentage de réussite, qui est de 44.7%, est tout à fait honorable, le volume de tirs est absolument astronomique et ne reflète pas forcément la mentalité de quelqu’un qui a su épurer son jeu.
Mais en réalité, la vision de Kobe sur ce point ne porte pas sur le nombre de tirs à proprement parler. Il s’agit plutôt de la manière de prendre ces tirs, de comment aller à un endroit précis du terrain pour sélectionner un tir avec lequel il est à l’aise. En regardant ce fameux film, Kobe a compris qu’il était important d’éliminer les fioritures. En faire moins équivaut à un résultat similaire que si il en faisait trop.
C’est en partie que le Mamba est considéré comme un des joueurs, si ce n’est le joueur, le plus accompli sur le plan technique de l’histoire. Il n’a jamais vraiment su raisonner sa sélection de shoots, mais il a su mieux que quiconque dans l’histoire de cette ligue choisir la bonne manière de prendre ses tirs.
C’est donc Bruce Lee qui aurait déclenché un déclic dans la tête de Kobe Bryant. Comme souvent avec lui, l’anecdote est dingue. Kobe ne serait pas Kobe sans une petite dose de folie.