Attendus dans les hauteurs de la conférence Ouest, les Rockets patinent en ce début de saison. L’heure de s’inquiéter est-elle déjà venue ? On fait le point sur la situation.
Après seulement 2 semaines de compétition, il est beaucoup trop tôt pour tirer quelconque conclusion ou dégager n’importe quelle tendance. Mais un premier constat est tout de même possible en ce qui concerne les Rockets : ils ne sont pas au niveau en ce début de saison.
James Harden et ses coéquipiers ont joué 7 matchs jusqu’à maintenant, pour 4 victoires et 3 défaites. Un bilan loin d’être alarmant, mais qui demeure bien loin de ce à quoi on s’attend venant d’une équipe du calibre des Rockets. Ce qui inquiète à proprement parler à l’heure actuelle, c’est la manière avec laquelle les hommes de Mike D’Antoni jouent leurs matchs.
On pense évidemment tout de suite à l’humiliante défaite subie dimanche dernier face au Heat. Défaits de 29 points au buzzer final, l’écart est monté bien plus haut… pas moins de 41 points d’écart dans le 2ème quart-temps. Et même lorsqu’ils gagnent, les Rockets n’impressionnent pas particulièrement.
Mercredi dernier, ils s’imposaient face aux Wizards en encaissant… 158 points, sans aucune prolongation. Deux jours plus tôt, ils remportaient leur match face au Thunder après avoir été menés d’une quinzaine de points en première mi-temps.
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Si les Rockets calent collectivement, c’est pourtant James Harden, comme bien souvent, qui récolte le plus de critiques. Monstrueux statistiquement puisqu’il tourne à 36.6 points, 7.4 passes décisives et 5.1 rebonds de moyenne, l’arrière continue de se faire allumer par ses détracteurs.
S’il est loin d’être irréprochable puisqu’il a tendance à bien trop forcer ses tirs, The Beard n’est pas le seul et unique responsable du retard à l’allumage de son équipe. Mais quand on est une superstar, on porte souvent le chapeau pour tous les maux dont une équipe souffre. Ce qui pose le plus problème avec le numéro 13, c’est son pourcentage de réussite aux tirs, particulièrement celui à trois points : 25.3% de réussite seulement, pour 13.6 tentatives en moyenne par match.
Comme expliqué dans les premières lignes, il n’est pas l’heure de paniquer et de tirer la sonnette d’alarme. L’an passé, les Rockets débutaient la saison par un 11-14, avant de se réveiller au début du mois de décembre et enchainer un 42-15, pour un bilan final de 53-29. Les débuts chaotiques, les Rockets y sont habitués.
Alors non, ils ne pratiquent pas le plus beau basket de l’histoire. L’isolation est toujours la base de leur jeu et Mike D’Antoni ne semble pas déterminé à changer quoi que ce soit. Et pourtant, nous savons pertinemment que cette équipe finira par se réveiller, et terminera probablement la saison aux alentours des 50 victoires, comme c’est le cas depuis 2 saisons. Ce ne sera pas un long fleuve tranquille, les critiques vont pleuvoir, mais les Rockets boucleront la saison 2019-2020 avec un bilan positif, et James Harden sera encore un des meilleurs joueurs de la saison. De là à jouer le titre en playoffs ? Rares sont ceux qui y croient, et certainement pas Magic Johnson et Gary Payton.
Le début de saison des Rockets est assez laborieux, comme l’an dernier. Pourtant, difficile d’être inquiet pour eux. La machine devrait finir par se huiler, mais il serait judicieux de le faire avant que le temps ne presse sérieusement.