Après une dynastie construite au fil des saisons, les Warriors tels que nous les connaissions ces dernières années ont définitivement pris fin cette nuit avec la blessure de Stephen Curry. Le rêve de beaucoup de fans haïssant les Dubs a pris seulement 6 matchs avant de se réaliser.
Beaucoup s’en doutaient déjà au premier jour de la free agency, mais cela est désormais une certitude : la dynastie des Warriors a pris fin. Après des années de domination, qui ont connu leur pic avec Kevin Durant, une page se tourne définitivement à Golden State.
Le début de la fin a commencé quand les Dubs ont perdu KD sur blessure justement, lors du match 5 des finales contre Toronto. Un petit match de repos et Klay Thompson s’est blessé au genou au match 6. Quelques semaines plus tard, le front office faisait le choix de laisser filer Shaun Livingston et de trader Andre Iguodala à Memphis. En quelque temps à peine, les Warriors avaient perdu une bonne partie de leur colonne vertébrale.
Le coup final a été porté ce mercredi soir contre les Suns quand Stephen Curry a reçu un Aron Baynes sur la main gauche. C’est fatal. Les résultats sont arrivés rapidement : fracture de la main gauche et un forfait de longue durée pour le double MVP. Il faudra attendre plus d’examens pour connaître la durée exacte de son absence, mais sauf miracle, ça va se compter en mois.
Seul « bonne » nouvelle ? Curry n’est pas blessé à la main droite, sa main pour tirer. Il ne devrait donc pas avoir de problèmes pour revenir une fois sa rééducation terminée.
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Depuis la nouvelle, il y a deux types de personnes. Ceux qui regretteront la blessure d’un joueur capable de mettre le feu à tout moment, et ceux qui vont invoquer le fameux « karma » contre les Warriors. Après des années de domination, d’une saison à 73 victoires pour y ajouter KD quelques semaines plus tard, il fallait bien que le karma fasse son boulot.
Mais la NBA a gentiment rappelé que tout allait très vite dans son monde. Golden State est passé de prétendant aux playoffs, voire outsider, à une équipe condamnée à la reconstruction en une semaine. Car s’il y avait de l’espoir avec Curry, sa blessure a mis fin à tout ça.
Alors que faire ? Sans Curry ni Thompson, la bonne réponse est sans doute « devenir meilleur ». D’Angelo Russell va avoir le droit de diriger l’attaque, et Draymond Green aura encore un peu plus de responsabilités. Mais à l’Ouest, cela ne suffira pas, et surtout pas avec un effectif relativement jeune – 9 joueurs de 23 ans ou moins.
Eric Paschall est un nom à suivre de près au vu de ses prestations. Jordan Poole a montré qu’il existait quelque chose en lui et c’est à peu près tout. « Tanker » est un mot tabou à Golden State aujourd’hui, et leur but restera le même : gagner.
Les Warriors ont construit leur dynastie de rien, mais elle s’est achevée brutalement la nuit passée. Leur espoir est désormais d’en construire une nouvelle, mais une douloureuse reconstruction s’annonce en attendant.