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Sèchement battus par le Thunder après avoir été menés de plus de 40 points (!), les Warriors ont vécu leur deuxième gros revers après celui subi aux mains des Clippers. Dans la Baie, le ciel tombe sur la tête des fans, et Steve Kerr n’est pas loin de donner la même impression. Alors qu’est-ce qui cloche ? On a identifié 3 soucis majeurs.
1. Un problème défensif avant tout
Ne vous laissez pas avoir par le score final (120-92) après un quatrième quart-temps de garbage time : au bout de trois quarts-temps, le Thunder avait planté 105 points sur la tête des Warriors à 58.5% au tir. Lors de leur match précédent, les troupes de Billy Donovan avaient été tenues à 85 points par les modestes Wizards. Golden State, de son côté, avait déjà laissé les Clippers inscrire 141 points à plus de 60% au tir pour sa première sortie. Des chiffres forcément inquiétants.
Pas besoin de vous faire un dessin, il est évident que lorsque vous enlevez Kevin Durant, Klay Thompson, Andre Iguodala ou encore Shaun Livingston et que vous les remplacez par des jeunes joueurs sans expérience ni talent hors-norme, les choses se passent mal au début. D’autant que sans leur faire offense, Stephen Curry et D’Angelo Curry ne sont pas franchement connus pour leur défense ravageuse. Par ailleurs, les Warriors doivent jouer sans réel pivot pour l’instant, la faute aux blessures.
2. Une mentalité qui s’est évaporée
Avoir des joueurs jeunes et hors du moule Warriors, ça se ressent certes sur les schémas défensifs (et offensifs), mais aussi dans l’esprit. Avec 9 nouveaux joueurs donc beaucoup de jeunes, Golden State a perdu une partie de son identité basée sur le sacrifice et l’attention aux détails. En ce sens, le rôle d’Andre Iguodala était absolument crucial. La plupart des nouveaux arrivants veulent se montrer, faire leurs stats, et tant pis pour la défense ou la cohésion globale.
Autre problème : la résignation. Après une première mi-temps cauchemardesque face au Thunder, les hommes de Steve Kerr sont rentrés au vestiaire menés 70 à 37. Un grand discours d’un cadre ? Une mise au point ? Rien de tout ça. Draymond Green, qui apparaît bien moins motivé qu’à son habitude durant ces 2 premiers matchs, confirmait après le match :
L’ambiance dans le vestiaire à la mi-temps ? Elle était normale. Il n’y a pas eu quelqu’un qui hausse le ton ou quoi, si c’est ce que vous vouliez savoir. C’était juste la mi-temps de nous en train de nous faire botter le cul. La moitié du chemin.
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3. Des adversaires qui ont soif de sang
Plus haut on monte, plus dure est la chute. Après plusieurs années à avoir humilié les équipes adverses, s’adjugeant au passage le meilleur bilan en saison régulière de l’histoire sur une période de 5 ans, les Warriors sont redevenus humains. Et devinez quoi ? La vengeance est un plat qui se mange froid pour les 29 autres équipes. Patrick Beverley a résumé le sentiment général après la victoire des Clippers au Chase Center :
Vous êtes différents sans KD hein ? Vous avez assez triché, c’est terminé maintenant. Retour à la réalité.
Chaque alley-oop entre Curry et Durant, chaque coup de chaud de Klay Thompson, chaque trash-talking de Draymond Green, chaque victoire de 40 points a nourri un sentiment de revanche, et les adversaires des Warriors n’ont aucun scrupule à se jeter sur la bête blessée. Le Thunder en était un parfait exemple.
Que faire ?
Soyons clairs, ce cocktail est assez difficile à gérer pour Golden State. Quelle solution ? La première, c’est la patience, pour laisser la mayonnaise prendre dans le groupe et voir une identité se créer. C’est ce qu’a prôné Steve Kerr, se heurtant à un scepticisme de fans pas vraiment habitués à ce que des roustes de 30 points d’écart en leur défaveur soient la norme.
Le coach, justement, va avoir un sacré rôle à jouer. Souvent accusé d’avoir hérité du travail de Mark Jackson et de ne jamais avoir eu à vraiment coacher, Kerr va devoir prouver sa valeur et faire grandir ce groupe rapidement, sous peine de voir la saison des Warriors tourner au cauchemar.
Bien qu’ils s’attendaient à une transition compliquée, les Dubs ne pensaient probablement pas se retrouver si vite dans la crise. Les hommes de la Baie doivent maintenant s’en sortir, mais qu’ils soient certains d’une chose : personne ne leur fera de cadeaux.
