S’il est aujourd’hui une légende incontestée à Los Angeles, Kobe Bryant a dû y faire son trou, souvent avec la manière forte. Et sa mentalité lui a parfois joué des tours, notamment au niveau de la cohésion dans le vestiaire.
20 années tout rond chez les Lakers, 5 bagues au doigt et une place parmi les plus grands de la mythique franchise : Kobe Bryant est une légende vivante en Californie. Les choses ont pourtant été compliquées lorsque le jeune arrière a débarqué dans la ligue, âgé seulement de 18 ans.
Sensation en high school, Kobe décide de sauter la case université, comme c’était autorisé à l’époque, pour directement arriver en NBA. Un de ses objectifs ? Jouer contre Michael Jordan.
Mais outre réaliser ce rêve de croiser le fer avec son idole, Bryant doit se frayer une place dans la rotation et dans le groupe Lakers. Sur le terrain, c’est compliqué. Pour sa première saison, Kobe tourne à 7.6 points de moyenne à 41% au tir. C’est mieux lors de sa campagne sophomore (15.4 points). Sur ses deux premières années en NBA, il ne débute que 7 de ses 150 matchs disputés.
Pourquoi ? L’apprentissage, bien sûr. Mais aussi certaines difficultés avec le groupe. A l’époque, déjà Kobe ne pense qu’au basket. A tel point qu’il peine à se fondre dans un roster typique d’une équipe des Lakers, où la vie nocturne et les sorties occupent une place prépondérante.
Lire aussi | Kobe révèle comment il a gagné le respect de MJ à 19 ans
Cette tendance ne s’effacera jamais vraiment, même une fois que le Mamba sera au sommet. Au contraire : son statut lui confère une aura sur le reste de l’effectif, et il se montre très exigeant avec ses coéquipiers. Pendant qu’eux sont en boîte, Bryant est au gymnase. Et le lendemain, il veut le leur faire payer.
Il y a quelques années, Phil Jackson expliquait dans une interview que les Lakers ne voulaient pas aller manger dehors avec Kobe, ou carrément passer du temps avec lui hors des terrains. Le principal intéressé assume :
Le temps que je passe avec mes coéquipiers n’a pas à être la nuit. Ce n’est pas ma personnalité, ça ne l’a jamais été et ça ne le sera jamais.
Autre soucis ? Au début des années 2000, Bryant a tendance à trop prendre le jeu à son compte, et à se montrer trop individualiste. Durant la saison 2000-2001, le Mamba rate quelques matchs à cause d’une blessure. Les Lakers jouent mieux, gagnent des matchs, et la polémique est lancée. Kobe déclare à propos de cette période :
Quelque chose était étrange. J’allais à l’entraînement, et c’était inconfortable.
Fort heureusement, l’affaire sera réglée, et les Angelinos glaneront leur three-peat.
Plus tard dans sa carrière, Kobe continuera de pousser certains coéquipiers dans leurs retranchements, quitte à s’aliéner de certains. On se souvient notamment d’un entraînement houleux :
Kobe Bryant, dans la lignée d’un Michael Jordan qu’il adorait tant, a marqué l’histoire par son éthique de travail si obsessionnelle. Et tant pis pour ses coéquipiers, pauvres mortels, qui ne suivaient pas.