Pour les joueurs, le choix du numéro mérite parfois une réflexion profonde. La plupart du temps, il y a une signification personnelle derrière ce choix. Dennis Rodman, lui, a notamment une fois voulu porter le numéro 69. Ce que la ligue avait refusé.
Dennis Rodman a souvent changé de numéro dans sa carrière. D’abord, le jeune ailier fort évolue avec le 10 chez les Pistons et les Spurs. Puis en 1995, il rejoint les Bulls et porte alors durant 3 saisons le numéro 91. La valse des numéros continuera quand il rejoindra les Lakers, avec lesquels il jouera numéro 73 dans le dos. Enfin, durant sa dernière saison avec les Mavericks, il conclura avec le numéro 70.
En février 2000, quand Rodman rejoint les Mavericks, son plan A n’est pas de porter le numéro 70, mais bien le 69. David Stern, alors commissionnaire de la ligue, refuse. La raison ? Inutile de vous faire un dessin. La connotation derrière ce numéro ne plait pas forcément à la NBA. Rodman opte donc pour le numéro du dessus et choisit le 70.
Ce refus de la NBA n’était pas spécifiquement contre Rodman. En effet, aucun joueur dans l’histoire de la NBA et de la ABA n’a porté ce numéro. Au fil des années, la ligue n’a donc jamais changé d’avis, et on peut imaginer que ce n’est pas encore prêt d’évoluer.
Le 69 n’est pas le seul numéro vierge de tout porteur dans l’histoire. Par exemple, le 58, 59, 64, 74, 75, 78, 79, 80, 81, 82, 87, 95 ou encore 97 ont connu le même sort. Et ce n’est pas un hasard.
Effectivement, quand un joueur demande à porter un numéro supérieur à 55, il nécessite l’approbation de la ligue. La raison ? Au delà de 55, il devient difficile pour les arbitres d’annoncer les numéros des joueurs avec leurs mains. Dans un soucis de compréhension, la NBA évalue donc les demandes au cas par cas. Par exemple, si un joueur a joué 10 ans dans une équipe avec le numéro 80 et qu’il est transféré dans une nouvelle équipe, la NBA acceptera probablement de lui laisser, s’il le souhaite bien sur.
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À l’inverse, certains numéros ont été beaucoup portés durant l’histoire. Pour l’anecdote, c’est le numéro 12, porté par 380 joueurs, qui est le grand gagnant.
Certaines dizaines ont été portées, à quelques exceptions près, durant des décennies précises. Par exemple, la dizaine 70 était surtout portée dans les années 50 et 60. On retrouve malgré tout des exceptions avec Dennis Rodman justement, qui portait donc le 70 à Dallas en 1999 et le 73 à Los Angeles en 1998.
Ou alors Luka Doncic qui porte le 77 avec les Mavericks. Mais souvent, on peut observer des tendances. Comme si certaines dizaines étaient plus ou moins populaires selon les époques.
Certains numéros sont parfois portés par peu de joueurs, mais quels joueurs. On pense au numéro 91, porté par seulement 2 joueurs dans l’histoire : Dennis Rodman et Metta World Peace, anciennement Ron Artest. À jamais ce numéro sera associé à ces 2 hommes, 2 des joueurs les excentriques de l’histoire du basket.
Idem pour le numéro 23, porté par le meilleur basketteur de l’histoire, Michael Jordan, et celui qui est certainement son dauphin dans ce classement, LeBron James.
Une partie de la légende et de l’héritage d’un joueur repose sur son numéro. En NBA particulièrement, on accorde de l’importance à cela puisque certains numéros sont retirés dans les franchises. Mais pour le 69, il faudra encore attendre.