Énorme espoir qui n’aura jamais atteint le niveau envisagé à cause de nombreuses blessures, Grant Hill a tout de même passé 19 ans dans la ligue. Le temps pour lui de cibler les 2 joueurs les plus durs à défendre.
Lorsque Grant Hill est arrivé en NBA à la Draft 1994, c’était bien simple : il était le nouveau Michael Jordan. Alors que le GOAT venait de prendre sa première retraite et partait s’essayer au baseball en ligue mineure, Hill débarquait en provenance de Duke et était drafté par Détroit.
7 fois All-Star et 5 fois All-NBA durant sa longue carrière, l’ailier, trop souvent miné par les blessures, ne sera jamais devenu ce qu’on espérait qu’il devienne.
Entre 1994 et 2013, Hill a eu le temps de croiser d’énormes talents balayant plusieurs générations. Pour être plus précis, il préfère couper entre deux périodes :
En début de carrière, c’était Scottie Pippen. C’était un ailier, plus vieux que moi, c’était comme un grand frère. Je l’ai vu quelques fois, on a joué ensemble avec Team USA aux JO 1996. C’était un baromètre, et j’ai eu la chance d’avoir quelques bons moments contre Scottie… et d’autres un peu moins, mais c’est ce qui arrive quand vous jouez contre des grands joueurs.
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Après le 6ème sacre des Bulls en 1998, Pippen a connu une fin de carrière plus « tranquille », et c’est un autre joueur, en pleine ascension, qui a pris le relais dans l’esprit de Grant Hill comme étant le plus dur à défendre :
Plus tard, j’avais un rôle différent. J’affrontais ces super joueurs plus jeunes que moi, et j’avais le challenge de les stopper. L’un d’eux, c’était Kobe Bryant. C’était sympa de se dire : « J’ai 37, 38 ans, j’ai une cheville et ils me font défendre Kobe ». Je le respectais beaucoup car il était acharné et t’attaquais en permanence. Il pouvait aller à droite, à gauche, jouer au dessus de chaque épaule. C’était un challenge mental et physique, et c’est ce qu’on aime.
Doté d’un énorme talent intrinsèque, Hill a joué pour les Pistons, le Magic, les Suns puis enfin aux Clippers une petite année pour clore sa carrière. Il a raccroché les sneakers en 2013 avec 16.7 points et 6 rebonds de moyenne au compteur.
Une pépite quelque peu gâchée par les blessures, ce qui n’a pas empêché Hill d’intégrer le Hall of Fame en 2018, une récompense bien méritée pour l’ancien Dukie.
Scottie Pippen et Kobe Bryant, deux bien jolis noms cités par Grant Hill. Presque sans surprise, dirons-nous.