Rien à faire, Cleveland est décidément mal aimée. Souvent raillée par les joueurs NBA, la ville de l’Ohio a subi un nouveau tacle à la gorge.
Pauvre Cleveland. Ville souvent jugée froide, grise, souffrant longtemps d’une étiquette d’éternel loser que LeBron James est venu dépoussiérer, on ne peut pas dire que The Land fasse rêver dans les Etats-Unis et dans le monde.
Bien sûr, l’un des athlètes les plus célèbres du monde en est l’étendard, et bien sûr, les choses vont mieux depuis 2016 et ce superbe titre qui a plongé tout Cleveland dans un bonheur suprême. Un opium temporaire qui ne fait pas oublier qu’en NBA, la ville est souvent moquée.
Personne n’a oublié le fameux troll de Joakim Noah, ennemi public numéro 1 de Cleveland, il y a quelques années :
Je ne sais pas mec, je reste toujours dans ma chambre d’hôtel quand je suis ici. Je regarde par la fenêtre, et je suis déprimé. C’est mauvais. Je ne sors pas à Cleveland mec. […]
Je ne regrette pas ce que j’ai dit. Vous aimez vous ? Vous pensez que Cleveland, c’est cool ? J’ai jamais entendu quelqu’un dire qu’il allait en vacances à Cleveland. Y a quoi de bon ici ?
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Hier, c’est la légende Walt « Clyde » Frazier qui en a remis une couche. En 1977, le Hall of Famer avait été transféré à Cleveland après de longues années aux Knicks. Et on peut dire que le souvenir qu’il en a gardé n’est pas forcément exceptionnel :
J’ai été envoyé à Cleveland, j’ai eu l’impression d’arriver en Sibérie. Il y avait un seul journaliste. Le weekend, il y en avait zéro.
Bien évidemment, la ville a changé depuis 1977, mais il devient presque marrant (sauf si vous y habitez) de voir à quel point Cleveland est devenu un running gag parmi les joueurs et personnalités NBA.
Une chose est sûre, le basket ne devrait pas être l’éclaircie qu’il a pu être par le passé lors de la saison à venir. Les Cavs présenteront une équipe jeune et en pleine reconstruction, qui devrait à nouveau naviguer dans les bas fonds de la conférence Est.
Walt Frazier ne va pas se faire des amis dans l’Ohio. Mais les fans des Cavs peuvent se consoler en se rappelant qu’ils ont gagné plus de titres que New York sur les 40 dernières années. C’est déjà ça.