Superfan du Jazz, connu des joueurs, de la franchise et de la communauté, Clint Peterson lutte contre la mort. Dans un superbe papier, The Athletic nous plonge dans son histoire.
A Utah, tout le monde connait Clint Peterson. Fan du Jazz depuis ses 8 ans, actif sur la communauté, ami avec certains joueurs ou membres de la franchise, il coche toutes les cases du superfan. Présent à tous les matchs du Jazz et des Stars (la franchise de G-League affiliée), il soutient sans relâche tous les joueurs.
Seulement voilà, Clint a un cœur en très mauvais état, une valve obstruée qui lui pourrit la vie, et il ne sert à rien de tourner autour du pot : il a besoin d’un nouveau cœur. Certains jours, Peterson peut à peu près marcher ou tenir une conversation. D’autres, l’épuisement est total. Après plusieurs mois, le constat était clair de début septembre : une intervention était nécessaire de toute urgence pour éviter la mort.
La survie de Peterson se fera en deux étapes. D’abord, par l’installation d’un DAVA (dispositif d’assistance vasculaire adulte). Malheureusement, et de manière assez dingue pour une telle nation, le système de protection social aux Etats-Unis est tout sauf conciliant avec les malades. Au pays de l’Oncle Sam, il faut pouvoir payer pour survivre.
L’assurance de Clint étant insuffisante, il a passé la bague au doigt de Hollie, qui partage sa vie depuis un an et demi, le 6 septembre. Grâce à l’apport de l’assurance de sa femme, la pose du DAVA a pu être financée. Le coût se situe autour de 200.000 dollars. Sans ce mariage, qui mêle amour et survie, Peterson aurait probablement déposé les armes à tout jamais. Désormais, l’espoir est là.
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— Clint Peterson (@Clintonite33) September 6, 2019
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La lourde opération a été effectuée la semaine dernière, mais Clint Peterson n’a pas gagné la partie pour autant. Ce dispositif n’est que temporaire. Il devrait durer 3 ans minimum… et 5 au maximum. Il faudra ensuite une greffe, d’un coût de 2 millions de dollars. Actuellement, Clint n’est même pas encore sur liste d’attente, mais plutôt sur la liste d’attente de la liste d’attente.
Conscient de la forte probabilité de voir son DAVA expirer sans solution de survie, il a lancé une cagnotte, tentant de financer cette opération cruciale. Et pour entamer un nouveau chapitre après l’opération, cet homme qui arborait une longue chevelure depuis de nombreuses années a décidé de se débarrasser de sa crinière.
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— Clint Peterson (@Clintonite33) September 15, 2019
Dans quelques jours, Clint va rentrer chez lui. Dans l’angoissante attente de voir sa situation se décanter, il pourra profiter de sa femme, de ses filles (Aspen, 15 ans, et Cira, 12 ans), et de son Jazz adoré. Le coach Quin Snyder, au courant de la situation, soutient le superfan :
Clint a une place à part dans la Jazz Nation. De la part du Jazz, nous sommes reconnaissants de son soutien et nous lui apportons et nos remerciements et notre soutien. Nous sommes 100% derrière lui.
Il y a 2 semaines, Clint Peterson ne savait pas s’il allait passer le mois de septembre. Un mariage et une opération plus tard, l’espoir est revenu, mais la bataille n’est pas gagnée. Nul doute, cependant, que si son état de santé le permet, on retrouvera vite Clint, chapeau sur la tête, dans les travées de la Vivint Smart Home Arena. Derrière le Jazz, contre vents et marées. Comme toujours.