Le rituel annuel est de retour. Comme chaque été, il est l’heure de vous proposer un total tour d’horizon des salaires NBA pour la saison à venir. Les joueurs les mieux payés ? Les grosses affaires ? Les mauvais coups ? Combien gagnent nos français ? On vous dit tout !
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Les 30 joueurs les mieux payés en 2019-2020
Données au 8 septembre 2019 (en millions de dollars)
- Stephen Curry (Warriors) – 40,23M
- Chris Paul (Thunder) – 38,50M
- Russell Westbrook (Rockets) – 38,50M
- John Wall (Wizards) – 37,80M
- James Harden (Rockets) – 37,80M
- LeBron James (Lakers) – 37,43M
- Kevin Durant (Nets) – 37,19M
- Blake Griffin (Pistons) – 34,23M
- Kyle Lowry (Raptors) – 33,29M
- Paul George (Clippers) – 33,00M
- Klay Thompson (Warriors) – 32,74M
- Jimmy Butler (Heat) – 32,74M
- Kemba Walker (Celtics) – 32,74M
- Kawhi Leonard (Clippers) – 32,74M
- Gordon Hayward (Celtics) – 32,70M
- Mike Conley (Jazz) – 32,51M
- Kyrie Irving (Nets) – 31,74M
- Tobias Harris (Sixers) – 31,03M
- Khris Middleton (Bucks) – 30,60M
- Paul Millsap (Nuggets) – 30,50M
- Damian Lillard (Trail Blazers) – 29,80M
- Kevin Love (Cavaliers) – 28,90M
- Nikola Vucevic (Magic) – 28,00M
- Al Horford (Sixers) – 28,00M
- DeMar DeRozan (Spurs) – 27,73M
- C.J. McCollum (Trail Blazers) – 27,55M
- Kristaps Porzingis (Mavericks) – 27,28M
- D’Angelo Russell (Warriors) – 27,28M
- Andrew Wiggins (Timberwolves) – 27,27M
- Joel Embiid (Sixers) – 27,27M
Premier constat, le MVP en titre Giannis Antetokounmpo n’apparaît pas. En effet, le Grec a signé sa dernière prolongation en 2016 et celle-ci court jusqu’en 2021. En attendant cette date butoir, il ne peut pas prétendre à plus et ne sera que le 42e joueur le mieux payé cette saison (25,84M), touchant le même salaire que… Steven Adams. Les Sixers et les Warriors sont les équipes les plus représentées avec trois joueurs chacune dans le top 30. L’équilibre est quasi parfait entre les deux conférences puisqu’on remarque 14 joueurs évoluant à l’Est et 16 à l’Ouest. La saison passée, ils étaient 11 à gagner plus de 30M, cette saison 20 joueurs dépassent cette barre. On constate également dans le Top 10 la présence de deux joueurs qui ne joueront probablement pas cette saison : John Wall, qui profitera de la première année de sa revalorisation datant de juillet 2017, et Kevin Durant, sous son nouveau maillot. De quoi priver leurs équipes respectives d’une certaine marge de manœuvre. Seuls deux joueurs sont dans leur dernière année de contrat, il s’agit de Kyle Lowry et Paul Millsap. Gordon Hayward et DeMar Derozan possèdent des player options pour 2020-21, et Mike Conley une ETO. Leur destin sera donc entre leurs mains. Kristaps Porzingis et D’Angelo Russell quittent leurs contrats rookie et prennent donc une toute autre dimension financière. Le nouveau guard des Warriors touchera 20 millions de plus que la saison passée alors que le Letton multiplie son salaire quasiment par 5.
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Les stars hors du Top 30
En dehors de Giannis, d’autres stars en puissance ne pourront pas se vanter de faire partie des tout meilleurs salaires de la ligue. Parmi eux, Anthony Davis (27,09M), Nikola Jokic (26,57M), Bradley Beal (27,09M), Karl-Anthony Towns (27,25M), Victor Oladipo (21M), Rudy Gobert (25M) ou encore Draymond Green (18,53M). Il y a quelques années, de tels émoluments les auraient placés dans le haut du panier, mais dans le marché actuel de la NBA, les choses sont devenues bien différentes.
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Les joueurs qui profitent de leur dernier gros salaire
En NBA, comme dans tout autre sport, lorsque l’on vieillit et que les chiffres sont en baisse, en général on ne peut plus vraiment prétendre à une très grosse paie. Certaines stars en fin de contrat en feront bientôt l’expérience. Cités plus haut, Kyle Lowry (33,29M) et Paul Millsap (30,50M) peuvent se délecter de cette dernière année de leur contrat car à respectivement 33 et 34 ans et des responsabilités en baisse, ils ne reverront plus jamais une telle somme sur le chèque. Également fraîchement champions, Marc Gasol et Serge Ibaka, respectivement 25M et 23M à l’année ne seront sans doute plus dans la même grille de salaire dans un an. Jeff Teague (19M) qui n’a plus grand-chose du All-Star qu’il était et Andre Iguodala (17,18M) qui n’a toujours pas clarifié sa situation pour la saison à venir, sont autant de joueurs qui vont devoir revoir leurs exigences à la baisse en 2020. Le prix à payer pour un vétéran dans la ligue.
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Les meilleures affaires
Comme chaque saison, de nombreux joueurs toucheront des sommes dérisoires en comparaison à leur impact global sur le jeu. Parmi les exemples les plus criants, comment ne pas citer Lou Williams. Première option offensive des Clippers sur les deux dernières saisons, l’arrière ne touchera « que » 8 millions de dollars. À titre de comparaison, il sera autant rémunéré qu’Elfrid Payton et moins que les deux premiers choix de la dernière draft, Zion Williamson (9,75M) et Ja Morant (8,73M). Même si ses responsabilités seront revues à la baisse avec les arrivées de PG et Kawhi, il peut légitimement être dans la discussion concernant le joueur le plus sous-payé du championnat, hors contrats rookies.
Autre bon client : DeAndre Jordan. Une saison à Dallas et puis s’en va, le pivot s’apprête désormais à former un Big Three avec Kyrie et KD à Brooklyn, en attendant le retour de ce dernier. Même s’il a perdu son statut de All-Star acquis il y a deux ans, il reste l’un des meilleurs intérieurs défensifs. Pourtant, il ne sera que le 125e joueur le mieux payé (9,88M). Son successeur au poste 5 aux Clippers, Montrezl Harrell, sort d’une très belle saison qui aurait pu être récompensée d’un trophée de Most Improved Player. Pour sa dernière année de contrat, il touchera 6 millions. Une belle affaire pour des Clipps plus que jamais redoutables ! Meilleur scoreur du Heat la saison passée, Josh Richardson pourrait bien confirmer, dans un effectif des Sixers où il pourra s’exprimer derrière les stars malgré la concurrence. Si cela arrive et qu’il prend une autre dimension, à 10M la saison, ce sera très bien payé pour Philly. Au vu de leurs feuilles de stats, des joueurs comme Enes Kanter (4,76M) et Javale McGee (4M) sont également à mettre au rang des joueurs potentiellement très rentables. En pleine rédemption et auteur de sa campagne la plus aboutie depuis son année de MVP, Derrick Rose pourrait également avoir un rendement bien supérieur à sa récompense financière (7,31M).
On pourrait également citer Donovan Mitchell, Pascal Siakam, Jamal Murray, Ben Simmons, Luka Doncic, Caris Levert, De’Aaron Fox, Buddy Hield, Trae Young, Kyle Kuzma, Jayson Tatum ou Marvin Bagley mais ces derniers sont encore tous dans leur contrat rookie, c’est donc tout à fait logique. Une belle liste de cracks qui devraient faire péter la banque dans les années à venir.
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Les plus mauvais coups
Commençons par l’analyse du Top 30 et arrêtons-nous sur quelques noms. À son prime lors de la signature de son extension, John Wall n’a pas vraiment confirmé sur les saisons qui ont suivi et les blessures s’en sont mêlées. Il sera le quatrième joueur le mieux payé cette saison, ce qui est loin d’être mérité. Deuxième de ce classement, comme l’année dernière, Chris Paul est évidemment discutable. S’il reste un meneur dominant, on ne peut pas s’empêcher de penser que les 38 millions que verra passer son compte en banque font de lui un homme quelque peu surpayé. Après une grave blessure et une saison compliquée, la position d’Hayward est tout sauf logique. Dur également de ne pas remettre en cause le statut financier d’Andrew Wiggins, qui donne l’impression de ne plus vraiment progresser, mais aussi celui de Kyle Lowry. Champion NBA et héroïque lors du match 6 des Finales, le meneur n’a néanmoins pas le bagage nécessaire pour mériter d’être le 9e joueur de basket le mieux rémunéré au monde. Après une saison compliquée dû à une blessure au pied, Kevin Love aura à charge de redevenir un joueur majeur et le leader technique des Cavaliers. Va-t-il y parvenir ? Le doute est permis pour celui à qui il reste encore 4 années de contrat. Et à ce prix-là, une saison moyenne de sa part serait forcément très malvenue.
Hors Top 30, certains noms habituels reviennent. Avec ses 25,10M annuels, Chandler Parsons constituera une fois de plus une belle « carotte » comme qui dirait. Rappelons qu’il n’a cumulé qu’un total de 95 matchs lors des trois saisons précédentes pour un peu plus de 7 points de moyenne. Peu à son avantage ces dernières années, Bismack Biyombo touchera lui 17 millions. Et ce n’est pas tout pour les Hornets qui n’auront que leurs yeux pour pleurer et constater que le quintet composé de Nicolas Batum, Bismack Biyombo, Michael Kidd-Gilchrist, Cody Zeller et Marvin Williams touchera cette saison 85 millions de dollars à eux tous. Soit presqu’autant que tout le roster des Pelicans, autrement plus compétitif. Une somme à laquelle il faut ajouter les presque 20M de leur nouvelle recrue Terry Rozier, qui va devoir les justifier. Bonne nouvelle tout de même pour les frelons, trois de ces contrats arrivent à terme l’année prochaine, de quoi envisager une reconstruction prochaine. Triste constat également pour Cleveland, qui devra assumer les salaires de Tristan Thompson (18,53M) et Brandon Knight (15,64M), respectivement 2e et 3e joueur les mieux payés de l’effectif, derrière les 28M de Kevin Love et devant les 13M de Jordan Clarkson. Les Cavs possèdent la quatrième plus grosse masse salariale de la conférence Est. Une hérésie.
Au niveau salaires étonnamment importants, le cas Hassan Whiteside (27,09M) n’y échappe pas. En position de force pour se relancer à Portland, il n’a plus le droit à l’échec sous peine de vite être rangé au rayon des « arnaques ». Deuxième salaire chez les Suns après Devin Booker, Tyler Johnson (19,24M) va également devoir se montrer impactant au sein d’une équipe qui a fortement besoin de quitter le climat pesant dans lequel elle est embourbée depuis des années. Blessé une bonne partie de la saison dernière, Allen Crabbe (18.5M) aura l’occasion de faire remonter sa cote cette saison chez les Hawks. Il y fera équipe avec Evan Turner (19,60M), son ex-coéquipier à Portland, qui lui aussi aura des choses à prouver. On aurait aimé s’arrêter là mais Gorgui Dieng (16,22M), Solomon Hill (13,29M), Meyers Leonard (11,28M) ou encore Cristiano Felicio (8,15M) sont autant de joueurs dont les émoluments reflètent difficilement leur niveau actuel sur les parquets.
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Et les Français dans tout ça ?
Cité plus haut, Nicolas Batum (25,56M) sera le numéro un français et le 44e joueur le mieux rémunéré de la ligue. De quoi forcément attiré les critiques à la suite de performances en baisse. Tout comme Ian Mahinmi et ses 15,45M la saison. Entre les deux, les deuxième et troisième positions sont occupées par Rudy Gobert (25M) et Evan Fournier (17M), tous deux deuxième meilleur salaire du Jazz et du Magic. Joakim Noah arrive en cinquième position. Le pivot qui avait la réputation d’être très surpayé ces dernières saisons est actuellement sans contrat, mais tout de même rémunéré. En effet, il touchera 6,43M de la part des Knicks qui avaient fait marcher la stretch provision pour étaler son contrat sur plusieurs années. Un total auquel il faudra ajouter la somme de son salaire s’il trouve une nouvelle équipe. Pour sa troisième saison dans la grande ligue, Frank Ntilikina touchera 4,85M dans la dernière année garantie de son contrat. 15e choix de la dernière draft, Sekou Doumbouya pointe, lui, à 3,28M. Les deux internationaux Vincent Poirier (2,50M), nouveau joueur de Boston, et Elie Okobo (1,41M) en pleine ascension chez les Suns, ferment la marche.
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Comme chaque année, des chiffres qui font tourner la tête et qui mènent à d’éternels débats.