Si Derrick Rose est de nouveau bien dans sa tête et son basket, le meneur touchait le fond il n’y a pas si longtemps. C’était en janvier 2017 et la situation était très sérieuse : il disparaissait même du jour au lendemain sans laisser de traces.
9 janvier 2017. Ce soir-là, on apprend que Derrick Rose sèche le match des Knicks contre les Pelicans sans avoir obtenu l’autorisation de la franchise. Très vite, les médias spéculent et les fans se demandent ce qui a poussé le plus jeune MVP de l’histoire à ce manque de professionnalisme.
Rose, qui avait été envoyé aux Knicks quelques mois plut tôt, évoque des raisons personnelles et en profiter pour retourner faire un tour à Chicago. Quelques jours plus tard, il s’excuse et l’affaire rentre dans l’ordre. Mais le mal était bien plus profond.
Dans son autobiographie intitulée « I’ll Show You« , l’enfant de Chicago évoque cet épisode sans filtre :
Quand j’ai quitté les Knicks ce jour-là de 2017, c’était clair : je devais rentrer à la maison. Je suis allé chez ma mère. Tout le monde est venu à la maison pour parler. C’était la première fois – et une des rares fois – où on s’est tous assis en famille pour avoir une discussion sérieuse comme ça. J’avais décidé que je ne voulais plus jouer au basket.
Je voyais que la même chose qui était arrivée aux Bulls se préparait à New York. Je savais que la saison n’allait pas être ce que tout le monde pensait, et ce que je pensais. Je ne savais pas si je voulais continuer à jouer.
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Surtout que ça commençait à être comme un business, plus qu’autre chose. Bien sûr, on sait tous que c’est un business, on le dit assez. Mais c’est aussi jouer au basket. Et ça avait commencé à n’être plus que du business, il n’y avait plus de joie. C’est pour ça que je voulais partir. Je ne m’amusais plus.
Cette saison-là à New York, Derrick Rose pensait se retrouver dans une franchise compétitive, qui tentait de se sortir du marasme pour retrouver les playoffs. Mais il comprenait vite :
Vu la manière dont Phil Jackson avait parlé avec Joakim Noah et Melo là-bas, je pensais vraiment qu’on allait faire quelque chose. Mais niveau basket, j’ai directement compris qu’on était nuls à chier.
Porté par sa famille et par l’amour qu’il voue à ses enfants, D-Rose navigue encore plusieurs mois en eaux troubles après cet épisode. C’est finalement à Minnesota que Pooh, enfin laissé un peu plus tranquille par son corps, renaît de ses cendres pour claquer une saison 2018-2019 à plus de 18 points de moyenne.
Une renaissance suffisante pour susciter les convoitises de quelques franchises à l’intersaison 2019, avant de s’offrir un sympathique contrat de 15 millions $ sur deux ans avec les Pistons.
Modèle de combativité, Derrick Rose a su se relever de cette terrible période new-yorkaise. Espérons que cette joie de jouer au basket, qu’il a enfin retrouvée, perdure le plus longtemps possible.