À l’aube de la saison 2012-2013, les Lakers montent une équipe très alléchante sur le papier, mais qui ne donnera pas satisfaction sur le parquet. Membre de cet assemblage de stars, Steve Nash décrit les causes de cet échec.
Dwight Howard et Steve Nash, voici les deux recrues phares des Lakers lors de l’intersaison 2012. Le premier est tout simplement le meilleur pivot de la NBA à ce moment, après huit belles saisons du côté d’Orlando. Quant au meneur, il arrive au crépuscule de sa carrière après ses folles années Suns mais donnera tout pour accrocher ce titre qui lui manque tant.
Ces deux signatures viennent compléter un Big Three déjà redoutable, composé du légendaire Kobe Bryant et de ses deux fidèles lieutenants, Pau Gasol et Ron Artest. L’équipe coachée par Mike D’Antoni a tout pour réussir, mais rien ne se passera comme prévu et la saison tournera rapidement au fiasco.
Les Lakers se qualifient tant bien que mal en playoffs avec une petite septième place, avant de se faire sweeper par des Spurs beaucoup mieux rodés (et en route vers les Finales NBA). Invité du Podcast de Bill Simmons pour The Ringer, Steve Nash a expliqué, selon lui, les raisons de cet échec cuisant :
The 2012 Lakers were a great idea, but not a great fit. @SteveNash explains to @BillSimmons on the #BSPodcast. pic.twitter.com/SeDOIpUxqc
— The Ringer (@ringer) September 5, 2019
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Je ne pense pas que ça matchait bien. C’était une idée géniale, une bonne opportunité. Je pense que tout le monde pensait qu’on allait gagner un titre. Mais après, quand ça a commencé, beaucoup de facteurs sont entrés en jeu.
D’abord, je me suis blessé au genou dès le premier ou au deuxième match, peu importe. Je n’ai plus jamais été le même, je n’en suis jamais revenu. Je pense que Pau Gasol a traversé une période difficile où il était épuisé d’avoir joué pour l’Espagne tous les étés. Dwight revenait de blessure. Je ne crois pas que Ron Artest était le même qu’avant. Il pouvait encore faire mal et avait encore ses moments chauds, mais il n’était pas aussi dynamique qu’avant. Je ne pense pas qu’on allait bien ensemble.
Si on additionne tout ça, je pense que ça n’aurait jamais marché. C’était joué d’avance.
Pour ne pas arranger leurs affaires, les Lakers perdirent également Kobe Bryant à quelques matchs de la fin de la saison régulière. L’arrière s’était alors rompu le tendon d’Achille, sonnant le glas d’un exercice à oublier. Pour Steve Nash, la blessure de Kobe est loin d’être la raison de l’échec de l’équipe en playoffs.
Il jouait très bien, à un très haut niveau. […] Mais tu sais, dans le basketball, l’alchimie d’équipe est très capricieuse, comme dans tous les sports. (Il fallait) cet équilibre. En y repensant maintenant, je ne suis pas sûr que ça aurait pu marcher.
Steve Nash a remué le couteau dans la plaie en évoquant une époque que les fans des Lakers aimeraient effacer de leur mémoire. Avec un tel arsenal, les Angelinos auraient pourtant pu faire main basse sur le titre et permettre à Kobe Bryant de glaner une sixième bague et se hisser à la hauteur de Sa Majesté. En vain.
Après le fiasco, Dwight Howard s’en alla pour Houston et Ron Artest pour New York à la fin de la saison. Pau Gasol et Steve Nash quittèrent le navire un an plus tard, laissant le Mamba en seul vestige de ce cinq de la victoire utopique.
Le front-office des Lakers espère certainement que sa nouvelle association de superstars entre LeBron James et Anthony Davis ne tournera pas, elle aussi, à la catastrophe industrielle. Ça parait peu probable, mais tout de même.