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Pour beaucoup aujourd’hui, la NBA a une image de ligue « soft » où les joueurs essayent de se préserver un maximum. Mais alors comment faire pour jouer dur ? Allen Iverson apporte sa réponse.
Au cours de ses 14 saisons en NBA, Allen Iverson a laissé l’image d’un excellent attaquant, d’un soliste hors-norme, de celui qui est allé défier les Lakers de Shaquille O’Neal et Kobe Bryant, mais aussi celle d’un joueur battant qui ne lâche jamais rien sur le parquet.
Du haut de son mètre 83 et de ses 74 kilos, Allen Iverson partait déjà avec un handicap conséquent sur les géants qui dominaient la ligue à son époque. Mais malgré ses mensurations de poche (dans le contexte NBA, bien sûr), l’arrière a pourtant su avoir un impact important sur le jeu.
Si bien qu’il est aujourd’hui dans toutes les mémoires. A.I. a marqué une génération de fans de basket, tant par son jeu que par son style, et sera toujours considéré comme l’un des meilleurs poste 2 de tous les temps.
Durant sa carrière, et surtout lors de son passage aux Sixers, Allen Iverson était un des joueurs les plus utilisés de la ligue. Le mot « fatigue » ne faisait pas partie de son vocabulaire et il a été pendant sept saisons celui qui passait le plus de minutes par match sur le terrain. Une moyenne en carrière à 41.1 minutes par rencontre, impensable dans la ligue actuelle, rythmée par la gestion des joueurs et la récupération.
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Allen Iverson ne rechignait jamais pour aller faire gagner son équipe, il jouait toujours dur. Dans une interview face à Stephen A. Smith en 2005, il expliquait d’ailleurs ce que cela signifie pour lui :
Tu ne peux pas jouer au basketball si tu es soft.
Jouer dur, ça ne veut pas dire jouer salement, donner des coups de coude, taper les dents des adversaires, ce n’est pas ça de jouer dur.
Jouer dur, c’est quand la balle est là, elle est plus près de toi que de moi, mais si je plonge (pour la balle), je peux l’avoir. C’est ça de jouer dur et c’est ce que je fais tous les soirs.
Mais il y a des gars qui voient ça et qui disent : « Mec, je vais pas me faire mal aux genoux en sautant sur le sol pour cette balle ». Ils pensent probablement qu’ils le feront sur la prochaine action ou au prochain match. Mais pour moi, c’est la routine tous les soirs.
Afin de compenser son déficit physique et athlétique, Allen Iverson prenait tous les risques possibles pour porter au mieux son équipe. Peu importe les conséquences sur son corps : A.I. ne se bridait jamais pour toujours être à 100%.
Une vision du basketball très méritante, mais qui a peut-être été fatale à Iverson. Après son départ de Philadelphie en 2006, The Answer a entamé un déclin vertigineux et aura à peine vu l’aube des années 2010 avant se retirer à 34 ans.
Jouer dur, prendre tous les risques et sacrifier son corps, c’est la conception du basketball d’Allen Iverson. Un comportement qui a certainement impacté sa longévité en NBA, mais l’a également porté jusqu’au Hall of Fame.
