Printemps 2011. Les deuxièmes Finales NBA de LeBron James se soldent par un nouvel échec. Si ses détracteurs se réjouissent de cette déception, LeBron n’hésite à les recadrer en conférence de presse. Flashback.
Lors de l’intersaison 2010, LeBron James fait trembler la NBA en annonçant son départ de Cleveland. Double MVP en titre, il emmène ses talents du côté de South Beach pour former un trio de rêve avec ses acolytes Dwyane Wade et Chris Bosh.
Les « Tres Amigos », sous la direction du tandem Erik Spoelstra-Pat Riley et entourés par des lieutenants de qualité comme Udonis Haslem ou Mario Chalmers, sont alors une menace pour toute la ligue et de très sérieux prétendants au titre.
Deuxième de la conférence Est (58 victoires pour 24 défaites), derrière les Bulls du phénomène Derrick Rose, le Heat de LeBron James assure sa saison régulière. Les playoffs de la conférence Est ne sont qu’une formalité. Que ce soit Philadelphie, Boston ou Chicago, le tarif est le même : 4-1.
En Finales NBA, Miami est annoncé favori et s’apprête à croiser le fer avec des Mavericks portés par un Dirk Nowitzki injouable. Les Texans feront pourtant vivre un calvaire à LeBron et sa troupe pour s’emparer du Trophée Larry O’Brien en six matchs.
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À l’instar de son équipe, LeBron passe au travers de ce grand rendez-vous avec des lignes statistiques indignes de son talent (17.8 points, 7.2 rebonds, 6.8 passes à 47.8% au tir et 32.1% de loin). Très décrié (voire moqué) après cette défaite inattendue, le King est obligé de remettre les points sur les « i » en conférence de presse :
Tous ceux qui se sont réjouis de mon échec, ils se réveilleront demain avec la même vie qu’ils avaient avant de se réveiller aujourd’hui. Les mêmes problèmes personnels qu’aujourd’hui. Je vais continuer à vivre comme je veux, à faire ce que je veux. Je serai avec ma famille et je serai heureux. Ils peuvent prendre quelques jours, ou quelques mois, pour se réjouir, non seulement de mon échec, mais de celui du Miami Heat, avant de retourner dans leur réalité.
Vous l’avez compris, LeBron James n’est pas tendre avec ses détracteurs. Après cette réaction en conférence de presse, l’ailier répondra également sur le terrain en allant décrocher deux nouveaux titres de MVP (2012 et 2013) et remporter ses deux premières bagues de champion qu’il espérait tant.
En ajoutant son titre glané à Cleveland, King James compte désormais trois bagues aux doigts et rêve forcément d’agrandir sa collection sous la tunique pourpre et or des Lakers.
Comme tous les grands sportifs, LeBron James peut s’appuyer sur une fanbase fidèle et importante mais doit aussi composer avec son lot de détracteurs et haters. Face à eux, les actes sur le terrain restent la meilleure réponse possible.