Lorsqu’il faut chambrer une équipe, les Knicks répondent généralement présents de par leur organisation et leurs résultats catastrophiques. Mais la culture de la boulette à New York existe déjà depuis fort longtemps.
Fans des Knicks, si vous pensiez que votre franchise faisait n’importe quoi depuis que James Dolan est à sa tête, détrompez-vous. C’était déjà le cas il y a 43 ans lorsque la ABA a fusionné avec la NBA.
En 1976, 4 équipes participant à la ABA intègrent la NBA : les Denver Nuggets, les San Antonio Spurs, les Indiana Pacers et les New York Nets, derniers champions ABA. Un problème de taille s’impose alors : la NBA compte déjà une franchise à New York avec les Knicks.
Jusque-là, les deux équipes arrivaient à cohabiter ensemble dans la même enceinte. Mais la donne a complètement changé lorsque les Nets ont rejoint la même ligue. Contrariés, les Knicks ne l’entendaient pas de cette oreille et ont exigé une indemnité de 5 millions de dollars pour avoir empiété sur leur territoire.
À l’époque, cela représente une somme colossale pour les Nets qui se retrouvent dos au mur. Ils n’ont alors pas d’autre choix que de vendre leur plus grande superstar : Julius Erving. Roy Boe, le propriétaire des Nets à l’époque, était abasourdi :
Lire aussi | 11 mai 1980 : Le layup venu d’ailleurs de Julius Erving lors des Finales
L’accord de fusion a tué les Nets en tant que franchise NBA…
Il nous a fait entrer dans la NBA, mais il m’a forcé à détruire l’équipe en vendant Erving pour payer la facture.
Les Knicks avaient l’occasion d’acquérir une superstar au potentiel énorme, convoitée par de nombreuses équipes… et ils ont refusé ! Les Nets ont donc dû chercher une autre équipe à qui le vendre pour couvrir les frais, et ce sont finalement les Sixers qui l’ont acquis. La suite appartient à l’histoire, avec notamment une bague en 1983 et un titre de MVP pour Dr J en 1981.
Les Nets, eux, ont payé l’épisode au prix fort. Leur première saison en NBA s’est soldée sur un lamentable record de 22-60, de loin le pire de la ligue. Forcément, personne n’était attiré pour venir y jouer après ça. Roy Boe a donc été obligé de déménager la franchise dans le New Jersey pour la sauver et la reconstruire.
Quant aux Knicks, cette décision est encore considérée comme l’une des pires de l’histoire de la franchise et à juste titre. NYC n’a fait que de courtes apparitions en playoffs dans les années qui ont suivi. Et pendant ce temps, Julius Erving avait fait de Philadelphie l’un des maîtres de l’Est, avant que les Celtics de Larry Bird ne reprennent le pouvoir.
Aujourd’hui, les Nets sont bien plus en position de ramener un titre à New York que les Knicks, qui après avoir failli causer leur disparition sont coincés dans la médiocrité pendant que leurs voisins font monter la hype. Décidément, ça veut pas.