Si son nom est souvent associé aux frasques de son père, LaMelo Ball n’en reste pas moins l’un des jeunes joueurs les plus prometteurs du pays. Son coach en Drew League ne tarit pas d’éloges sur le meneur.
S’il évoluai, à Chino Hills dans l’ombre de son frère Lonzo Ball, véritable star au lycée, LaMelo Ball avait vu sa côte de popularité monter en flèche, à la suite d’une vidéo qui avait fait le buzz sur la toile. Le jeune joueur avait envoyé un énorme pull-up du milieu de terrain, après avoir bien montré la ligne pour annoncer qu’il allait shooter. Dans le genre provocant, on fait difficilement mieux.
Après le départ de Lonzo Ball à UCLA, c’est le cadet qui avait hérité des rênes de l’équipe et y enchaînait les cartons, en témoignent ses 92 points inscrits à 15 ans contre Los Osos. Cependant, LaMelo Ball était considéré comme un simple soliste, qui pensait surtout à ses stats, et pour qui la défense était loin d’être une priorité. Et alors que son frère LiAngelo s’était fait virer de UCLA après avoir été arrêté pour vol en Chine, le père LaVar avait pris la décision d’envoyer ses deux rejetons en Lituanie, pour les confronter au monde professionnel. Une expérience sûrement intéressante mais difficile. Et après un court passage par la ligue créée par son père, la JBA, Melo était revenu en High School, au Spire Insitute dans l’Ohio. Depuis, le joueur a connu une grosse poussée de croissance, lui qui est désormais mesuré à 2 mètres. Le jeune prodige, qui a grandement mûri dans son jeu, impliquant beaucoup plus ses coéquipiers que par le passé, est annoncé dans le top 10 des mocks drafts 2020, et même top 5 pour les plus optimistes d’entre elles.
Cet été, LaMelo Ball a décidé de passer son été en Drew League, avec les No Shnacks. Et le jeune meneur a tapé dans l’oeil de son coach, Gary Clark, qui a été ébahi par le talent du cadet des Ball :
La première chose que j’ai remarqué, c’était son charisme magnétique qui lui a instantanément fait gagner les faveurs de ses coéquipiers plus âgés et plus expérimentés. La deuxième chose, c’est sa compréhension des principes du leadership. Le premier entraînement, il n’a presque pas dit un mot. Il a juste fait étalage de son volume de jeu lors du match. Il a fallu environ 10 minutes de scrimmage pour que tout le monde dans le gymnase se rende compte qu’il était meilleur qu’annoncé.
Et s’il avait une image d’un jeune pourri-gâté et prétentieux, son coach nous explique qu’il est, en réalité, tout autre. Il décrit un joueur respectueux et à l’écoute :
Il est respectueux, clairvoyant, humble et ouvert aux échanges joueur-entraîneur. J’ai posé des attentes simples, mis la balle dans ses mains et foutu le camp. J’ai rapidement développé du respect et de l’admiration pour Melo en tant que personne.
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Il a ensuite poursuivi en détaillant les qualités qui l’ont impressionné chez LaMelo Ball :
La chose la plus surprenante pour moi, c’est sa qualité de passe d’un niveau d’élite et sa manipulation du ballon que l’on ne voit normalement que chez les arrières plus petits, mais il mesure 2 mètres.
Ce gosse comprend la fluidité du jeu, il se hisse à la hauteur du moment. Je n’ai jamais vu un jeune de 17 ans avec autant de confiance et de conscience de soi que Lamelo Ball.
Tout au long de l’été, il a été facile d’oublier qu’il est juste un gamin. Comme la compétition devient de plus en plus dure, son jeu et sa confiance ne feront que croître. Qu’il soit le premier choix ou pas, ça n’a pas d’importance. Je suis fermement d’avis que l’équipe qui le draftera l’an prochain obtiendra un meneur qu’on ne voit qu’une fois par génération.
La saison prochaine, LaMelo Ball n’évoluera pas sur le circuit NCAA car il ne remplit pas certaines conditions d’éligibilité imposées par le règlement de la ligue (agent, contrat pour des sneakers et expérience professionnelle). En attendant de se présenter à la draft 2020, le meneur de 18 ans a opté pour l’Australie afin de poursuivre son apprentissage du plus haut niveau, destination également privilégiée par R.J. Hampton, autre gros prospect de la cuvée 2020. Ball portera les couleurs des Illawara Hawks en NBL.
De beaux compliments qui en disent long sur l’impression que LaMelo Ball a fait auprès de son coach et de ses coéquipiers, que ce soit en tant que joueur ou en tant qu’homme.