Toujours sans emploi malgré son opération communication sur le plateau d’ESPN, Carmelo Anthony voit la perspective d’un retour s’éloigner. Pour Jalen Rose, le destin de Melo est scellé.
Que les temps sont durs pour Carmelo Anthony. Malgré une apparition sur le plateau d’ESPN où l’ancien meilleur marqueur de la ligue a tout simplement mendié une place une NBA, personne ne se manifeste.
Pourquoi tant de désamour ? Au delà de ce que l’on sait déjà, Jalen Rose a tenu à découper son raisonnement en trois points implacables.
Lors de l’émission « Get Up! », l’ancien joueur d’Indiana a d’abord expliqué pourquoi Melo ne peut pas être un joueur de fond de banc :
Le truc, c’est qu’en NBA, il y a 450 places. Si vous prenez les joueurs de la 11ème à la 15ème place dans chaque équipe, ce sont en gros les 150 joueurs du « bas » de la ligue. Oui, vous pouvez regarder Carmelo Anthony et dire : « Il est meilleur que ces 150 ». Alors pourquoi n’est-il pas dans la ligue ? C’est parce que ces spots sont réservés à des gens qui sont là pour être vus, mais pas entendus. Après un match, vous ne voulez pas que quelqu’un entre dans votre vestiaire pour interviewer votre 11ème gars sur son rôle dans l’équipe. Voilà pourquoi Terrell Owens [ex-joueur NFL] et Carmelo Anthony ont été sortis de la ligue sans ménagement.
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Très en forme hier matin, Rose a ensuite poursuivi avec son deuxième argument :
Une autre chose que je veux dire aux joueurs vétérans. Quand vous devenez une version de votre alter ego, ce n’est jamais bon. J’ai vu Terrell Owens devenir TO, j’ai vu Chad Johnson devenir Ocho, j’ai vu Ron Artest devenir Metta World Peace. Je pense que tous ces gars auraient pu jouer plus longtemps. Pareil pour Hoodie et Beanie Melo. Mais quand la perception des médias et surtout des front offices est que votre productivité n’éclipse pas votre alter ego, ils pensent que ça ne vaut pas la peine de vous avoir dans l’équipe.
Rose a enfin conclu avec son troisième argument, peut-être celui qui fait le plus mal dans le cas de Carmelo Anthony :
On parle beaucoup de la NBA comme d’une ligue où les joueurs ont le pouvoir. Il pourrait y avoir des superstars qui rentrent dans le bureau de leur front office et qui disent : « Nous voulons que Carmelo Anthony fasse partie de notre équipe ». Et ça ne s’est pas produit.
Il est vrai que Melo compte plusieurs amis superstars dans la ligue, dont bien sûr LeBron James. Mais le King ne semble pas prêt à sauver son pote, et les autres non plus.
Un retour en NBA semble en tout cas bien compliqué pour Carmelo Anthony, qui ne lâche pourtant pas l’affaire. Mais chaque jour qui passe le rapproche de la fin du chemin dans la grande ligue.