La NBA évolue énormément d’année en année, et de nombreux changements sont régulièrement pointés du doigt. Cette fois, un cadre vise plus particulièrement les GM et leur impatience.
À chaque époque sa mentalité. Au vu des nombreuses modifications apportées d’année en année, on se retrouve avec une ligue qui n’a presque plus rien à voir avec ce que l’on a connu avant. Que ce soit en bien ou en mal, beaucoup de choses sont régulièrement pointées du doigt.
Et quand ce ne sont pas les règles qui changent, ce sont les comportements. Celui des joueurs est particulièrement visé ces dernières années avec le rapprochement de certains d’entre eux et la formation de « super teams ».
Mais la mentalité des front offices a elle aussi évolué. Alors que la reconstruction a toujours été une étape longue et minutieuse avant de retrouver les sommets, certaines se permettent de griller les étapes et d’aller beaucoup plus vite.
Auparavant, la marge pour prétendre au titre était d’environ 5 ans. Aujourd’hui, elle a drastiquement baissé. C’est ce qu’a pu constater un exécutif de la NBA qui s’est confié à David Aldridge de The Athletic. Le rédacteur dresse un constat de cette évolution.
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Les fenêtres dans lesquelles les équipes peuvent légitimement prétendre au titre sont plus petites que jamais. Il n’y a plus de plans quinquennaux.
« Deux ans », a déclaré un vétéran exécutif de la NBA en juillet, lors de la Summer League à Las Vegas. Vingt-quatre mois pour gagner, après quoi, peu importe le temps qu’il vous a fallu pour planifier et réaliser votre vision et construire votre équipe de rêve, vous devrez presque certainement recommencer à zéro.
C’est un constat qui peut s’appliquer à de nombreuses équipes. Récemment, les Rockets ont fait confiance à Chris Paul pour épauler James Harden et les mener jusqu’aux Finales. Un objectif qu’ils étaient tout proches d’atteindre en 2018 après avoir mené 3-2 face aux Warriors. Aujourd’hui, Chris Paul n’est plus là mais a été remplacé par Russell Westbrook pour un autre plan à court terme.
On peut en dire autant des deux franchises de Los Angeles. Les Clippers se relevaient doucement de la disparition de Lob City tandis que les Lakers cherchaient désespérément à sortir la tête de l’eau depuis des années. Et en l’espace d’un été, ces deux franchises ont formé de véritables armadas prétendantes au titre. L’avenir dira si ces projets étaient bien fondés sur le court terme également ou bien s’ils perdureront.
Dès qu’elles en ont l’occasion, certaines franchises et particulièrement les big markets se permettent de sauter l’étape de la reconstruction. Elles forment des équipes ultra compétitives destinées à gagner dans la foulée. Pendant que d’autres mettent plusieurs décennies.