John Stockton fait partie de ces joueurs qui sont restés fidèles à vie à leur franchise. Et quand fut venu le moment de signer un nouveau contrat avec le Jazz, il s’est même permis d’inclure une clause très particulière, qu’aucun joueur n’est censé pouvoir négocier. Flashback.
Entre le Jazz et John Stockton, il régnait une confiance absolue. Le meilleur passeur de l’histoire fait partie de ce club assez restreint des joueurs qui ont connu la NBA au travers d’une seule et même franchise. De la même manière que les Lakers ont compté sur Magic Johnson puis Kobe Bryant, les Mavs sur Dirk Nowitzki, le Jazz a lié une relation éternelle avec Stockton.
Sélectionné en 16ème position par Utah lors de la fameuse Draft 1984, Stockton va rapidement se lier à la franchise. Dès l’année suivante, il voit arriver celui qui sera son partenaire pour les 17 années à venir, Karl Malone. Et à la vue du redoutable duo constitué, tous les voyants sont au vert pour la franchise.
À l’automne 1996, Stockton termine sa 12ème saison en NBA. Et on peut dire qu’il tient la grande forme. Sur les 1.091 matchs joués par le Jazz depuis son arrivée en NBA, il en loupe seulement… quatre ! La franchise est tombée sur une pépite en terme de régularité, avec un meneur qui ne se blesse jamais.
De même, Stockton n’a pas besoin d’un agent. Une confiance mutuelle s’est installée entre le propriétaire Larry H. Miller (décédé en 2009) et lui. Un élément qui facilite beaucoup les négociations entre Stockton et la franchise au moment de signer une nouveau contrat, même lorsque le joueur veut ajouter une nouvelle ligne très spéciale : la clause « Kiddie ».
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À ce moment-là, Stockton est père de 4 enfants et souhaite pouvoir passer du temps avec eux. La clause « Kiddie » lui permet de pratiquer toutes les activités qu’il souhaite avec ses enfants, y compris des activités sportives.
Généralement, un sportif sous contrat doit respecter des règles très strictes en ce qui concerne les activités physiques dans le cadre privé, afin d’éviter tout risque de blessures inutiles. Mais fort de sa ténacité physique sur le terrain et de sa confiance gagnée chez le propriétaire, la clause est acceptée par le Jazz.
Une clause qui n’aura finalement pas d’impact négatif puisque dans les années qui suivent, le Jazz va deux fois de suite en Finales NBA (1997 et 1998), même s’il s’incline à deux reprises face aux Bulls de Michael Jordan.
Stockton peut alors tester le marché des agents libres et signer un meilleur contrat ailleurs. Mais il est trop attaché au Jazz et ne se voit pas un instant jouer ailleurs :
Cela pourrait être mon dernier contrat et je suis ravi de pouvoir terminer ma carrière ici. C’est ce que j’espérais depuis le début.
Je pense qu’il aurait été difficile pour moi de réussir, même si j’en avais eu envie, à aller ailleurs.
Il y a de fortes chances pour que John Stockton reste à jamais le seul joueur a avoir bénéficié d’une telle clause. Les risques restent trop importants pour que les franchises autorisent autant de liberté à un joueur.