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Alors que les forfaits et abandons se multiplient du côté de Team USA, il y en a un qui doit être déçu : Kobe Bryant. Et pour cause.
Composer le roster de Team USA n’est jamais chose aisée pour la fédération américaine, mais cette année, c’est le pompon. Avec un paysage NBA en grande partie redessiné, les joueurs préfèrent passer leur été à travailler leur jeu et leurs automatismes avant de disputer une saison qui promet d’être éprouvante.
On ne compte ainsi plus les forfaits de stars, à l’image de Damian Lillard ou encore James Harden, et certains noms appelés en renfort, à l’image de Bam Adebayo cette nuit, illustrent bien le soucis.
En mars, pourtant, Kobe Bryant livrait un message à Team USA en marge d’une cérémonie consacrée aux championnats du monde :
Vous jouez pour votre pays, et ça ne peut pas être sous-estimé. C’est notre petit rôle de faire ce qu’on peut pour notre grande nation. Et en plus de ça, votre carrière va être finie avant même que vous vous en rendiez compte. Vous allez cligner des yeux, et vous serez à la retraite. Vous regretterez de ne pas avoir connu ces expériences. Alors ne laissez rien sur la table : si vous êtes en assez bonne santé pour jouer, vous devez absolument jouer.
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Bryant n’a certes pas toujours été un modèle d’assiduité avec Team USA, ne commençant sa carrière avec la sélection qu’en 2007, soit 11 ans après son arrivée dans la ligue. Cependant, à l’exception de l’été 2002, il a toujours eu de bonnes raisons. En 2000, le Black Mamba se mariait, en 2003, il avait dû se faire opérer, et en 2004, il se consacrait à sa défense dans son affaire de viol.
Une fois débarrassé de ses problèmes, Bryant a été l’un des plus fidèles joueurs de la sélection américaine, la menant notamment à deux médailles d’or en 2008 et 2012. Après le cinglant échec de 2004, le Black Mamba est généralement vu comme l’un des principaux artisans du changement de culture chez Team USA, et du retour vers la victoire.
Toujours en mars dernier, Bryant mettait en garde Team USA face à la difficulté qui les attend :
Je crois que l’équilibre n’a jamais été aussi présent. Ça montre à quel point le jeu évolue [dans le monde]. On peut tout à fait imaginer un de ces pays émergents monter d’un cran et faire un gros tournoi. On sait comment les tournois fonctionnent – une équipe prend du momentum, et c’est parti.
Si le Black Mamba n’aura pas été écouté sur la première partie de son discours, espérons pour Team USA qu’il le soit sur la deuxième. Au risque de revivre une désillusion.
