Alors que l’on annonçait, entre autres, Kevin Durant ou encore Kyrie Irving aux Knicks cet été, la franchise est finalement revenue bredouille de la free agency. Et les quelques signatures effectives ne sont pas au goût de tout le monde, même dans les plus hautes sphères.
L’été ne s’est pas passé comme prévu pour les Knicks. La lottery avait déjà annoncé la couleur avec une première déception. Détenteurs du pire bilan de la ligue (17-65), les Knicks pouvaient légétimement rêver du premier choix de Draft et du phénomène Zion Williamson. Au final, NY a drafté en « seulement » 3ème position, même si le choix reste très convenable : RJ Barrett.
A ce moment-là, on se disait que la franchise allait pouvoir se consoler avec la free agency. Mais il n’en sera rien. Les Knicks voient les stars leur passer sous le nez une à une, Kyrie Irving et Kevin Durant rejoignant même le voisin, les Nets.
Privés de stars, les Knicks se sont alors rabattus sur des role players comme Taj Gibson, Bobby Portis, Reggie Bullock ou encore Elfrid Payton, à qui ils ont offert de généreux contrats.
Un choix peu intelligent au goût d’Andrew Yang, un entrepreneur américain né dans l’Etat de New York et candidat à l’élection présidentielle de 2020 pour le parti démocrate. Alors qu’il fustige tout d’abord l’attitude des jeunes Knicks en Summer League, eux qui n’avaient pas voulu serrer la main de leurs adversaires après une défaite, le politicien s’en prend ensuite au management de la franchise et à la gestion de cet été 2019. Des propos rapportés par Danny Abriano de SNY.TV :
Oh mon Dieu, je suis fan depuis que je suis enfant. En Summer League, les Knicks n’ont pas serré la main de leurs adversaires après avoir perdu leur troisième match consécutif.
Hors de question. Vous ne pouvez pas faire preuve d’un mauvais esprit sportif en plus de perdre le match, en plus de la mauvaise gestion de l’équipe.
C’est une équipe maintenant composée de joueurs surpayés après avoir manqué Kevin Durant, Kyrie Irving et tout le monde.
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La déception est compréhensible du côté de New York. Alors que la franchise accumule les échecs ces dernières années, les supporters pensaient enfin voir le bout du tunnel cet été. Finalement, pas de star(s) et très certainement une nouvelle saison sans playoffs pour les Knicks, à moins d’un exploit.
Néanmoins, les critiques à l’égard de la franchise sont parfois exagérées. Il est vrai que la plupart des joueurs signés sont surpayés face à leur production, mis à part éventuellement Julius Randle et ses 63 millions de dollars sur trois ans. Cependant, les contrats distribués sont loin d’être idiot pour les Knicks.
En effet, la franchise se devait d’atteindre la seuil minimum pour le salary cap sous peine de sanctions. Les Knicks ont alors intelligemment proposé des contrats de deux ans, avec une team option pour la deuxième année.
Cette méthode offre de la flexibilité à la franchise et lui permettra d’être agressive sur le marché en 2020 si elle le souhaite, mais surtout en 2021, puisque cette free agency s’annonce très chaude. Les Knicks pourront donc espérer jouer les troubles-fêtes au sein de la conférence Est dans les années à venir, avec le recrutement de joueurs en plus du noyau de jeunes talents dont ils bénéficient.
S’il n’est pas à la hauteur des espérances des fans, l’été des Knicks est loin d’être aussi catastrophique que certains aiment à le dire. Les supporters doivent se montrer encore patients et faire confiance à leur front office, et ce malgré les désillusion des dernières années. 2021 sera peut être votre année.