Une signature se joue souvent à quelques détails. Alors qu’il a finalement rejoint l’Arizona et les Suns, Ricky Rubio aurait très bien pu finir de l’autre côté du pays si un certain joueur n’avait pas décidé de mettre les voiles.
Ricky Rubio intéressait plus d’une franchise durant cette free agency. Meneur gestionnaire, profil de plus en plus rare en NBA, Rubio est le complément idéal pour une équipe qui possède déjà des scoreurs.
L’Espagnol a finalement décidé de prendre la direction de l’Arizona et des Suns pour un contrat de 51 millions de dollars sur trois ans, dans un jeune groupe où il pourra apporter de l’expérience. De plus, Rubio vient former un backourt complémentaire avec l’un des meilleurs scoreur de la ligue malgré son jeune âge : Devin Booker.
Néanmoins, les Suns n’étaient pas la destination privilégiée par Rubio à l’origine. Le meneur se voyait effectivement rejoindre son ami Bojan Bogdanovic aux Pacers, dans une équipe qui lui ressemble : discrète, efficace et besogneuse. Mais le signature du Croate au Jazz, l’ancienne équipe de Rubio, a bouleversé les plans du meneur, qui était tout de suite moins attiré par Indiana. C’est Kurt Badenhausen, du magazine Forbes, qui nous explique plus en détails :
Ricky Rubio avait besoin d’une nouvelle équipe après deux ans avec le Jazz, qui venait de recruter Mike Conley Jr.
Les Pacers cherchaient à ajouter une paire de joueurs à fort impact, et il y avait un intérêt mutuel, Rubio pouvant rejoindre son ami Bojan Bogdanovic dans l’équipe.
Mais lorsque Bogdanovic a accepté un contrat de quatre ans avec le Jazz, Rubio s’est demandé si l’Indiana lui convenait vraiment.
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Les Suns peuvent en tout cas se frotter les mains d’avoir rafler la mise. La franchise cherchait désesperement un meneur depuis quelques temps, et le fit entre Rubio et Phoenix semble évident.
En plus d’enchaîner les défaites, les Suns présentaient un fond de jeu proche du néant. Le principal système de l’équipe, pour globaliser, consistait à passer la balle à Devin Booker et voir ce qu’il arrivait à faire. Le joueur pouvait donc scorer à foison mais les victoires se faisaient toujours attendre. Rubio devrait quant à lui, apporter de l’organisation et de la discipline dans une équipe où les joueurs couraient un peu partout, et faisaient un peu ce qu’ils voulaient.
Après 6 années mitigées dans le Minnesota où l’on pouvait être déçu de sa production pour un 5ème choix de draft, et ce malgré une vision de jeu au-dessus de la moyenne évidente, Ricky Rubio a enfin montré de quoi il était capable au Jazz. Sa série de playoffs contre Oklahoma en 2018 en est la parfaite illustration.
La saison dernière, le meneur a disputé 68 matchs pour des moyennes de 12.7 points (40% au tir dont 31% derrière la ligne), 6.1 passes et 1.3 interception par match.
Il est vrai que l’équipe des Pacers aurait eu fière allure avec la présence de Ricky Rubio associé à Bojan Bogdanovic, Victor Oladipo, Domantas Sabonis ou encore Myles Turner. Mais les deux amis ne feront donc pas équipe ensemble l’année prochaine.