Dans l’histoire de la free agency, les Knicks ont souvent été retenus comme étant des losers, et ils l’ont démontré une fois de plus en 2019. Mais en 1996, ils sont passés à côté de la plus grosse opportunité de leur histoire : Michael Jordan.
Les fans des Knicks passent chaque année des étés de plus en plus longs et douloureux. Celui de 2019 devrait laisser des traces. On s’excuse d’avance, cet article ne va clairement pas arranger les choses. Car oui, chose qui paraît impensable, Michael Jordan aurait pu jouer à New York !
En 1996, Michael Jordan est agent libre. Après être sorti de sa première retraite l’année précédente, il vient de conclure l’une des si ce n’est la meilleure saison de l’histoire : 72 victoires en saison régulière avec les Bulls, record que l’on pensait longtemps intouchable jusqu’à ce que les Warriors le battent 20 ans plus tard. Mais contrairement à eux, les Bulls ont conclu la saison sur un titre.
Quant à Jordan, il fait une saison « correcte » : 30.4 points à 49.5% de réussite et 42.7% derrière l’arc. Oui, pour « His Airness » c’est une saison classique. Après son retour triomphant, tout le monde s’attend sans surprise à ce que Chicago le re-signe.
Les Bulls proposent un contrat lui garantissant 15 puis 18 millions de dollars pour les deux prochaines saisons, ce qui pour l’époque est impressionnant et représente quasiment 5 et 6 fois plus que son salaire actuel (3.85 millions). Malgré ça, son agent David Falk estime que ce n’est pas assez.
Il a vu le potentiel qui se cachait dans la marque de son client et est allé négocier avec un plus gros marché, New York en l’occurence. Les propriétaires des Knicks de l’époque possédaient également une chaîne d’hôtels, ITT & Sheraton (aujourd’hui Sheraton Hotels and Resorts). MJ aurait alors été l’ambassadeur de la marque et cela permettait aux Knicks de lui proposer un contrat bien plus gros.
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Falk a donc négocié avec les dirigeants des Knicks, puis a téléphoné peu de temps après à Jerry Reinsdorf, président des Chicago Bulls à l’époque. Il est allé directement dans le vif du sujet et lui a mis la pression :
Les Bulls ont une heure, peut-être le reste de la journée, pour battre une offre de 25 millions de dollars des Knicks, ou Michael Jordan allait signer avec New York.
La franchise ne s’est pas faite prier. Reinsdorf a monté l’offre à 30 millions de dollars, et MJ a pu re-signer avec les Bulls ce qui était à ce moment-là le plus gros contrat sur une saison de l’histoire.
Encore une fois, les Knicks sont passés pour des éternels perdants à la free agency. Hormis John Starks à l’été 1990, ils n’ont jamais signé aucune grosse star en tant qu’agent libre. Pire encore, ils ont eu l’opportunité d’en acquérir une 20 ans auparavant et ont réalisé l’une des plus grosses bourdes de l’histoire.
En 1976, la fusion entre la ABA et la NBA crée un conflit à New York avec deux équipes : les Knicks, déjà présents, et les Nets, également basés dans la Big Apple mais qui débarquent de ABA. Les Knicks se sont vraiment sentis contrariés puisqu’ils ont exigé une indemnisation de 5 millions de dollars pour avoir empiété sur leur territoire en rejoignant la même ligue. Pour la régler, les Nets ont dû se séparer de leur superstar : Julius « Dr. J » Erving. Les Knicks n’ont pas voulu du joueur, qui est donc parti à Philadelphie.
Si l’on peut rassurer les fans des Knicks d’un certain point de vue : Kevin Durant et Kyrie Irving ne sont pas les pires échecs de l’histoire de la franchise. Pas sûr que cela les réconforte, mais on aura essayé.