On a énormément parlé du nouveau don de Kawhi Leonard pour le recrutement, ou encore celui de Spencer Dinwiddie, précieux pour attirer Kyrie Irving. Mais Damian Lillard n’est pas en reste.
On a peu parlé de Portland cet été, et sûrement même trop peu quand on considère que les Blazers ont atteint les Finales de conférence. Malgré cet accomplissement, le roster a été chamboulé ces dernières semaines, avec les arrivées de Rodney Hood, Anthony Tolliver, Kent Bazemore, Hassan Whiteside ou encore Mario Hezonja. Un seul objectif : s’améliorer.
A la manœuvre, un certain Damien Lillard. Leader incontesté de la franchise de l’Oregon, à qui il demeure fidèle dans une ligue où les superstars vont d’équipe en équipe, Dame Dolla a, selon The Athletic, joué un rôle prépondérant.
C’est notamment vrai sur le cas Whiteside, un des gros paris des Blazers. Vu comme un problème ambulant par beaucoup dans la ligue, l’ancien pivot du Heat a toute la confiance de Lillard, qui l’a « travaillé » lors de 3 rencontres et l’a convaincu. Le meneur est confiant :
Ça va être un challenge mais je suis prêt à mettre tout ça en place. Hassan peut avoir son caractère, être difficile à gérer parfois, mais c’est quelque chose d’excitant à gérer pour moi.
Quand je l’ai appelé, je lui ai dit : « Ecoute, je sais que tu vas être énervé parfois, que tu vas en vouloir au coach, être frustré. C’est qui tu es. Mais tu dois comprendre : je suis là pour tirer le meilleur de toi. Si l’on veut gagner, j’ai besoin de toi, et tu as besoin de moi.
Lire aussi | Mauvaise nouvelle pour Tacko Fall
Dame Dolla a bien évidemment vu les grosses cylindrées de l’Ouest se renforcer, du Jazz aux Clippers en passant par les Lakers. Il sait que les Blazers ont besoin de joueur de talent, et un Whiteside concentré sur sa mission en est un. Gérer les égos, ça ne fait pas peur à Lillard :
Les gens ne savent pas que j’ai grandi dans un vrai quartier, avec des gens fous. Donc je sais gérer les gens et leur parler. Rien ne me fait peur, ne me fait changer. Mais je dis toujours aux gens que je défends leur meilleur intérêt, et ils l’acceptent, parce que les gens savent que je ne suis pas un faux-cul. Je dis les choses comme elles sont.
C’est durant ces rencontres avec Whiteside (une chez le pivot à Miami en 2017, une chez CJ McCollum en 2018, et une à l’hôtel récemment) que Lillard a mis les points sur les « i » avec l’ancien du Heat avant même le début de leur collaboration. Une franchise que Dame peut se permettre, lui qui est respecté par tous. Rodney Hood confirme :
Il ne prend jamais un jour off en termes d’attitude. Beaucoup de gars dans sa position pensent à eux en premier. Mais il s’assure toujours que les gars vont bien. Et des choses comme m’envoyer un SMS après un bon match, un mauvais match, me dire comme je suis important pour l’équipe. C’est rare. C’est un leader rare dans cette ligue. Et c’est une des grosses raisons pour lesquelles Portland a eu ce succès récent. Il montre la voie.
La voie, l’infatigable Lillard voudra la montrer à ces Blazers new-look, qu’il voit d’un bon œil : « Je pense que dans ce cas, le changement ne fait pas de mal ». L’Ouest devra encore compter sur les Blazers cette année.