On n’y pense pas forcément de notre point de vue européen, mais pour un Américain, Etats-Unis et Canada, c’est une grosse différence. Et même une sacrée pour Lou Williams, passé par les Raptors, et qui explique pourquoi les joueurs US ne veulent pas jouer au Canada.
Lou Williams, récemment nommé sixième homme de l’année pour la troisième fois de sa carrière (record all-time avec Jamal Crawford), était récemment l’invité du podcast No Chill animé et géré par Gilbert Arenas.
Pendant l’une de ses interventions, Lou-Will a donné la raison, selon lui, de la difficulté pour les Toronto Raptors de conserver les joueurs américains, ce qui pourrait être le cas avec Kawhi Leonard dans les premiers jours de la free agency.
Williams a noté que le fait de jouer la moitié du temps à l’étranger pouvait créer une sensation de malaise chez les joueurs américains :
Le problème qu’ils vont avoir, c’est de garder des gars là-bas. Quand vous y arrivez, vous adorerez jouer pour les Raptors, vous adorerez jouer pour le pays, parce que c’est le pays tout entier.
Et puis ce 4ème, 5ème mois de la saison, tu te dis : « Oh putain, je veux rentrer chez moi ».
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A ce point ? D’après Lou-Will, oui. L’arrière des Clippers a passé une petite saison à Toronto, et il a apparemment eu un peu de mal à être si longtemps autre part que dans son pays, avançant des arguments qui font sens :
Quand tu joues à Toronto, tu as l’impression de jouer à l’étranger. Tu as hâte de jouer à l’extérieur des fois, juste pour être en Amérique.
Ce sont des petites choses auxquelles on ne pense pas comme les chaînes à la télé, la facture téléphonique, le fait qu’il faille avoir un compte en banque canadien… Des choses auxquelles tu ne penses pas vraiment. Et après, tu as des enfants et tu élèves tes enfants au Canada.
Une fois là-bas, tu te dis : « Oh, c’est trop bien » – mais le truc difficile, c’est de garder les gars.
L’opinion de Lou Williams sans être à généraliser, est intéressant. Cela n’empêche évidemment pas des joueurs américains de passer un bon bout de temps au Canada, comme Kyle Lowry. Mais il est clair qu’un joueur comme Kawhi Leonard, habitué toute sa vie aux USA et même au sud des USA, a dû avoir besoin de s’adapter.
On jugera bien assez tôt, avec le départ ou non de Kawhi, s’il faut suivre les dires de Lou Williams au pied de la lettre. Mais le propos est loin d’être inintéressant.