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Kawhi Leonard a finalement réussi à s’extirper de la menace Giannis Antetokounmpo. Le Grec, excellent lors de la majorité des rencontres de Playoffs, a pourtant laissé entrevoir quelques lacunes notables. Mais à 24 ans seulement, il a encore une belle marge de progression.
Après avoir compté jusqu’à 15 points d’avance dans le troisième quart-temps, les Bucks n’ont pas réussi à tenir leur avantage et ont finalement cédé en fin de rencontre (100-94) dans une Scotiabank Arena en fusion. Les Raptors ont parfaitement joué les coups en fin de match et iront donc en finales NBA pour la première fois de leur histoire.
Si Kawhi Leonard a une nouvelle fois impressionné, finissant la partie à 27 points, 17 rebonds et 7 passes à 9/22 au tir, Giannis Antetokounmpo a lui été un peu plus en reste en terminant à 21 points, 11 rebonds et 4 passes à 7/18 au shoot. Un match à l’image de la deuxième moitié de la série, qui montre que le Greek Freak peut encore s’améliorer dans pas mal de domaines. Et c’est peut-être ça le plus incroyable.
Premièrement, Giannis a toujours de gros problèmes aux lancers francs. Si ses stats sur la saison régulière étaient correctes (72.9% de réussite), elles ont en revanche baissé significativement sur ces playoffs et particulièrement sur ces finales de conférence.
Le Grec a tourné à 63.7% de réussite aux lancers francs sur l’ensemble de la campagne de playoffs et à 55.5% seulement face aux Raptors. Un total bien trop bas pour lui, qui a laissé filer de nombreux précieux points pour son équipe. Pour prétendre devenir un top player en playoffs, cette lacune devra
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Les Raptors ont dans l’ensemble réussi à museler correctement l’apport offensif de Giannis. Il a même été fantomatique dans les quatrièmes quarts-temps lors des 3 dernières rencontres.
Lors des derniers quarts temps des Game 3 et 4 cumulés, il n’a réalisé aucune passe décisive, perdu 3 ballons, pris seulement 2 rebonds et marqué aucun point en « fastbreak », pourtant l’un de ses points forts. Cette nuit, alors que son équipe se faisait remonter et même dépasser en fin de match, il n’a réalisé qu’un 1/5 au tir dans les 12 dernières minutes.
On peut également encore se poser quelques questions quant à la palette offensive d’Antetokounmpo. Il a beau être le meilleur en NBA en terme de pénétration dans la raquette, il est encore un peu trop focalisé sur cet atout-là. Si l’arme est létale en saison régulière, elle montre ses limites face à une défense aussi compacte et douée que celle des Raptors sur ces playoffs. Le Grec a galéré à trouver le chemin du cercle, commettant pertes de balle et passages en force en cours de route.
D’autre part, son shoot n’est toujours pas fiable et à distance, c’est encore assez compliqué (32.7% à 3 points sur l’ensemble des playoffs). Le tir est réellement le domaine dans lequel il a la plus grande marge de progression avant de devenir un joueur impressionnant dans tous les aspects de son jeu.
Enfin, niveau leadership, Antetokounmpo peut et doit faire mieux. Il a trop souvent donné l’impression de subir les événements lors des money-time, au contraire d’un Kawhi Leonard qui a pris les choses à son compte.
Quoi qu’il en soit, le Grec aura réalisé une formidable saison avec ses Bucks, qui lui permettra même peut-être (sûrement ?) de s’emparer du titre de MVP. Mais la bête doit progresser pour franchir un palier supplémentaire. Rendez-vous l’année prochaine.
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