Actuellement à un niveau incroyable pour sa première saison au Canada, Kawhi Leonard va peut-être permettre aux Raptors d’atteindre les finales de conférence pour la première fois depuis 2016. Mais n’oublions pas que la star qu’il est aujourd’hui a dû d’abord batailler pour obtenir du crédit de la part des scouts.
En 2011, Kawhi Leonard est drafté en 15e position par les Indiana Pacers, qui décident de l’échanger aux Spurs, faisant de lui un de ces nombreux joueurs tradés suite à leur draft.
Joueur de qualité, il ne fait cependant pas partie des prospects les plus attendus. Son potentiel infini n’est pas encore décelé et il est vu essentiellement comme un fort défenseur. Interviewé par l’illustre média Draft Express, il aborde alors plusieurs sujets, en marge d’un entraînement pré-draft à Las Vegas.
Au menu : les diverses facettes de son jeu, ses objectifs, les critiques, ses modèles en NBA ou encore sa future arrivée dans la ligue. On y entend un Kawhi plutôt bavard, presque trop par rapport à celui que l’on connaît aujourd’hui.
En préparation pour la draft, Kawhi est alors conscient qu’il doit fortement progresser en attaque. Il s’annonce capable d’évoluer au poste 2 et déterminé à travailler sur son adresse et sa capacité à étirer les défenses. Rappelons que celui que l’on surnommera plus tard « The Claw » sort d’une dernière saison à des moyennes de 15.5 points, 10.6 rebonds, 2.5 rebonds et 1.4 interceptions avec les Aztecs de San Diego State.
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Âgé de seulement 19 ans sur ces images, sa maturité est visible et il est déjà prêt à répondre aux critiques
Je lis ce que les gens disent sur moi. Ils disent que je ne sais pas shooter et que mon dribble est suspect. Je travaille sur ma conduite de balle et ma confiance en mon tir. Même quand je rate, je reste confiant pour rentrer le prochain et continuer à aller de l’avant.
Tu ne peux pas être le basketteur parfait, ils vont toujours critiquer quelque chose à propos de ton jeu. Je pense que c’est normal. Ils peuvent continuer de me critiquer négativement ou positivement, je continue juste à travailler dur et prouver aux gens qu’ils ont tort.
Déjà, la mentalité de travailleur et la volonté de répondre présent dans les grands moments sont déjà présentes dans l’attitude de la future star NBA. Et pour progresser, il s’inspire alors des superstars du moment :
Je m’inspire à plusieurs postes. Je regarde Carmelo Anthony, j’aime son jeu à mi-distance et aussi comment Chris Paul utilise le pick and roll. Je le regarde beaucoup. Il y a beaucoup de joueurs, peu importe ce qu’ils font de bien, je vais le voir et le prendre pour l’ajouter à mon jeu.
Il est alors plus très loin d’atteindre son rêve, celui de rejoindre la NBA. Un objectif qu’il vise depuis toujours mais devenu plus réaliste depuis sa deuxième année de lycée. Et pour y exceller, il compte sur sa passion et son goût du travail.
J’aime gagner des matchs et être un champion, alors je pense être capable d’apporter ça à une équipe.
Trois ans après ces belles paroles, il sera champion NBA en tant que MVP des Finales à seulement 22 ans. C’est ce qu’on peut appeler atteindre ses objectifs.
Pas destiné à devenir une star, The Claw y est parvenu par la force de son travail. Et cette vidéo d’archive en est la preuve.
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