Après la victoire des Sixers sur les Raptors, hier soir, Joel Embiid s’est laissé aller à quelques réactions pour les détracteurs de Philadelphie. Le pivot a surtout critiqué la notion de « cohésion d’équipe », souvent reprochée à Philly.
Au sortir d’une grosse prestation contre les Raptors (33 points, 10 rebonds, 3 passes à 50.0% au tir (9/18) et 75.0 à trois-points (3/4)), Joel Embiid s’est exprimé après le match sur la fameuse notion de « cohésion d’équipe » si présente dans le sport de haut niveau.
Beaucoup d’observateurs se sont montrés sceptiques vis-à-vis de cette équipe des Sixers assemblée de toutes pièces très récemment, avec les arrivées de Jimmy Butler et Tobias Harris en cours de saison. Le départ de cadres comme Robert Covington et Dario Saric, ou l’affaiblissement d’un banc orphelin de bons joueurs de complément comme Landry Shamet ou Wilson Chandler, n’a rien arrangé.
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Le management a décidé de faire all-in sur le quatuor Embiid-Simmons-Butler-Harris, qui répond plutôt bien en playoffs avec un premier tour bien maîtrisé et une demi-finale bien engagée. Joel Embiid en a profité pour rappeler que selon lui, le talent primait toujours sur l’expérience et la continuité. Des propos rapportés par Ben Golliver du Washington Post :
La cohésion d’équipe, c’est surcôté. Quand vous avez des grands joueurs de basket sur le parquet, c’est facile. Ce n’est pas compliqué. Nous sommes tous des passeurs volontaires. On n’est pas égoïstes. On comprend qu’il s’agit avant tout de bien faire bouger le ballon. On veut pas se retrouver dans des situations où un seul gars à la balle et essaye de créer. On sait qu’on doit faire bouger le ballon et ça rend les choses bien plus faciles.
Pas besoin d’années d’expérience avec la même équipe pour pratiquer un jeu collectif léché, selon Joel Embiid. Pour le moment, les résultats lui donnent raison et confortent son opinion. Si les Sixers continuent sur cette voie, le choix du management d’avoir brisé le noyau dur pour récupérer Jimmy Butler et Tobias Harris pourrait bien être gagnant (même si les deux pourraient peut-être partir libre cet été).
Joel Embiid reste fidèle à lui-même en enchaînant les grandes déclarations, mais la série n’est pas encore terminée entre Raptors et Sixers. Toronto a encore de sérieux atouts à faire valoir pour retourner la situation. Le Game 4 de dimanche s’annonce déterminant.
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