Agent libre à l’été 2010 après sept saisons du côté des Raptors, Chris Bosh laisse une chance au Heat de le recruter. La franchise floridienne ne va pas y aller par quatre chemins et c’est Pat Riley en personne qui vient convaincre le pivot de rejoindre son équipe.
Comme beaucoup d’autres joueurs, Chris Bosh a décidé de s’exprimer sur « The Player’s Tribune ». Dans sa longue lettre, l’ancien joueur du Heat revient notamment sur l’été 2010 où quatre équipes l’ont courtisé. Bosh se dit impressionné par les pitchs des équipes juste pour lui. Mais c’est surtout celui du Heat qui va faire la différence, « il y en avait un au-dessus des autres » comme le dit lui-même le joueur.
Présent avec son père pour rencontrer le Heat, Chris Bosh ne sait pas encore ce qui l’attend :
Les deux Bosh sont là, on s’amuse… et là Pat (Riley) rentre dans la pièce. Pour mon père, une grande personne des années 80’s, Pat Riley était « Hollywood », c’était LA personne. Mais je suis épuisé et c’est le troisième rendez-vous de la journée pour moi. Mais dès que Pat arrive, mon père me lance un regard noir, comme s’il me disait « montre un peu de respect ».
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Tout le monde se sert la main et Bosh s’attend au parcours habituel : un petit PowerPoint, un petit iPad avec des images de lui dans l’uniforme du Heat pour lui vendre l’idée. Ou bien encore une image de lui devant la salle du Heat. Bref la normalité pour les franchises. Mais avec Pat Riley, rien n’est normal :
Avec Pat, ce n’est pas du PowerPoint ou du iPad, c’est du Pat.
C’est le silence complet dans la salle quand le pitch débute. J’ai trouvé ça bizarre au début car c’était le coach qui débutait lors des autres présentations, et je ne savais pas comment le prendre. Mais Spo, Andy, ils étaient là. Je ne sais pas trop comment l’expliquer, ils étaient assis, ils écoutaient Pat, mais de la bonne façon. Avec du respect. Et puis Pat a commencé son pitch.
Pat commence « d’accord Chris, laisse moi te dire quelque chose. Je vais faire simple. » Il me raconte que le Heat a assez de cap space pour me signer moi et LeBron, tout en gardant Dwyane. Puis il enlève sa veste, remonte ses manches, et vide quelque chose sur la table.
HAHA! C’est un sac remplit de bagues de championnat qui était en train de rouler sur la table. Puis Pat me regarde, regarde mon père et dit « Ça là… c’est de quoi il s’agit les gars. »
Pas d’image en provenance de Photoshop, pas d’ipad, mais bien un sac rempli de bagues histoire de délivrer son meilleur pitch. Pas de doute, Pat Riley est bien à part. La suite de l’histoire, vous la connaissez, Chris Bosh n’a pas résisté, et on le comprend maintenant.
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