A l’image de ses Bad Boys de Détroit, il a divisé durant la majeure partie de sa carrière, mais nul ne peut nier qu’Isiah Thomas est un des tous meilleurs meneurs de l’histoire. Un bonhomme au caractère bien trempé, étendard d’une époque placée sous le signe de la testostérone en NBA.
Bagarres, violence, coups bas, fautes flagrantes, anti-jeu : inutile de vous présenter en détails la rivalité entre Détroit et Chicago à la fin des années 1980. C’est au cœur de cette période, le 31 janvier 1989 plus exactement, que les deux équipes s’affrontent sur le parquet des Bulls. Le match est bien évidemment âpre et disputé, et Bill Cartwright sort sa spéciale : des cheap shots sur Isiah Thomas dès qu’il en a l’opportunité.
Durant la prolongation, le pivot de Chicago envoie un coup de coude ravageur dans l’arcade de Thomas, qui se retrouve immédiatement en sang. Dans une séquence saisissante, tiraillé entre haine, tristesse et self-control, le meneur des Pistons croise le chemin de Brendan Malone, assistant-coach de Détroit (et père de Mike, l’actuel entraîneur des Nuggets).
Malone fait une remarque à son joueur, qui, toujours dans un état second, l’agrippe par le cou et expulse ainsi une partie de sa rage. Selon le commentateur du soir, il s’agit là d’une technique volontaire de Malone pour inciter Thomas à déverser sa haine sur lui et non pas sur Cartwright. On vous laisse regarder la séquence :
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S’il a trouvé un moyen d’évacuer sa rage ce soir-là, Zeke n’a pas toujours su se contenir face à Bill Cartwright. Quelques mois plus tard, les deux hommes s’embrouillent à nouveau. Cette fois, c’est le carnage sur le parquet :
Souvent visé par les grands intérieurs dans une époque rugueuse, Isiah Thomas a été la cible de nombreux cheap shots, bien au-delà du seul Bill Cartwright. Le meneur des Pistons a même subi le pire coup de coude de l’histoire de la ligue de la part de Karl Malone un soir de 1991. Le bilan ? 40 points de suture, et le coach Chuck Daly à deux doigts d’en venir aux mains avec le Mailman :
Petit par la taille dans un monde de brutes, Isiah Thomas ne s’est jamais défilé. Malgré les coups et les cicatrices, il restera à jamais le fier leader des mythiques Bad Boys.