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Au détour d’une interview, Chris Webber révélait une nouvelle anecdote croustillante sur Michael Jordan, en plein coeur des playoffs 1997. Arrogance, arrogance… quand tu nous tiens.
Vous connaissez forcément des anecdotes de trash-talking sur Michael Jordan, plus croustillantes les unes que les autres, et notamment celle géniale d’Allen Iverson. Mais ces histoires prennent une toute autre dimension lorsque ce sont ses adversaires qui les racontent eux-mêmes.
Une des plus fameuses nous vient de Chris Webber et nous plonge dans un beau soir du 27 avril 1997. Jeune star des Washington Bullets, Webber se retrouve au premier tour des playoffs face aux Bulls de Jordan, champions en titre, qui sortent d’une saison à 69 victoires. Nous sommes alors quelques minutes avant le début du second match de la série.
Les Bullets débarquent au United Center et descendent tranquillement du bus, prêts à « lock in » selon l’expression consacrée et à se plonger dans la dure bataille qui se profile. Mais une surprise de taille les attend : Michael Jordan et Scottie Pippen sont présents, et semblent plutôt… décontractés. La suite, c’est C-Webb qui la raconte :
Jordan était assis sur sa Ferrari (le genre de véhicule qui lui servait à humilier ses coéquipiers, ndlr). C’était le deuxième match, on jouait chez eux, et il fumait un cigare… Il fumait un foutu cigare avant le match !
Il est allé jusque dans notre vestiaire, cigare toujours allumé, et il a dit : « Yo les gars, qui me défend aujourd’hui ? »
On a regardé Calbert Cheaney et on a rigolé comme des gamins à l’école, parce que c’est Cheaney qui devait se charger de Jordan.
Lire aussi | Les propos arrogants de Jordan après son tir raté en Finales 1998
Je pense avoir dit à quelqu’un que c’était la seule fois de ma carrière où j’avais l’impression de laisser tomber un coéquipier. J’ai vraiment eu l’impression de le jeter sous un bus.
Un coéquipier abandonné aux griffes de Jordan, pour un Webber subjugué par le prestance de son adversaire :
Vous voulez parler de charisme ? Oubliez Phil Jackson. Vous avez Michael dans les coulisses en train de fumer un cigare avant le match, en mode Red Auerbach, l’air de dire : « J’ai allumé le cigare. Je célèbre déjà. C’est juste une formalité ».
Il a marqué 54 points sur ce match.
En réalité, Jordan marque même 55 points ce soir-là, à 63% au tir, en plus de 8 rebonds et 8 passes. Une performance annonciatrice de la suite : un sweep des Bullets et les Bulls qui fileront jusqu’au titre, remporté 4 à 2 face au Jazz, et ce malgré les folies nocturnes de Dennis Rodman en plein coeur de l’ultime série.
Interrogé à l’issue de ce deuxième match face aux Bullets et Calbert Cheaney, sûrement avec encore un peu de tabac froid dans les poumons, MJ déclare :
Je savais que j’allais avoir un bon rythme quand les tirs ont commencé à rentrer
C’est bien connu, Michael Jordan n’a jamais laissé de bons souvenirs à ses défenseurs. Et aujourd’hui encore, certains le racontent sans s’être visiblement remis de leur mésaventure.
