Cette saison, Parlons Basket vous propose un programme sur mesure autour de la préparation mentale au basket, en collaboration avec Anne-Sophie Jurion, préparatrice diplômée d’Etat. Elle travaille avec plusieurs sportifs professionnels, dont certains évoluant en Jeep® Elite.
L’objectif de ce programme ? Publier des articles avec des conseils et des exercices pour vous améliorer mentalement au basket, en fonction des sujets qui vous intéressent le plus.
On vous explique le fonctionnement en quelques lignes, et vous trouverez à la fin de cet article un formulaire pour choisir les sujets des prochains articles.
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Anne-Sophie, peux-tu nous présenter ton métier ?
Mon domaine c’est la préparation mentale des sportifs professionnels. Dans le cadre de mon doctorat en sciences de l’éducation j’ai été amenée à accompagner plusieurs sportifs de haut niveau, et en particulier des basketteurs. Depuis, j’ai développé des techniques pour venir améliorer le mental des joueurs.
Que ce soit pour prendre du recul sur son fonctionnement, ou traiter des comportements parfois inconscients (gestion du stress, problème de communication, body language négatif…), l’idée c’est de fournir aux joueurs des solutions pour être meilleurs à l’entraînement et en match.
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Avec qui travailles-tu ?
Depuis maintenant 3 ans, plusieurs coachs de haut niveau me font confiance et me recommandent auprès de leurs joueurs : Levallois, Nanterre, Rueil ou plus récemment Paris Basket font appel à mes service pour la préparation mentale. Ci-dessous par exemple, une séance collective avec les Espoirs du centre de formation de Levallois .
Que vas-tu proposer à nos lecteurs ?
Vous paniquez sur la ligne des lancers ? Vous n’arrivez pas à gérer le stress sur le terrain ?
La plupart des joueurs avec qui je travaille sont professionnels, mais les sujets sont les mêmes dans le basket amateur. Tout le monde veut progresser. En publiant chaque mois des articles sur Parlons Basket, l’idée est d’offrir à tous les sportifs une occasion de s’approprier certaines techniques de préparation mentale au basket.
Mais surtout, c’est à vous de choisir les sujets qui vous intéressent. Je m’occuperais de préparer des articles en fonction de vos choix.Vous pouvez donc voter dès aujourd’hui pour les prochains thèmes des articles, en complétant le formulaire ci-dessous :
Sans compter qu’avoir confiance en soi, développer sa concentration ou apprendre à gérer ses émotions peut servir bien au-delà du sport. A l’école, ou au travail par exemple.
Témoignage du coach Espoir de Levallois, Emmanuel Pinda
J’ai rencontré Anne-Sophie Jurion dans le cadre du projet que nous avions mis en place pour les Espoirs du centre de formation, la saison dernière. Nous leur avons offert un soutien en « préparation mentale » tant sur le plan individuel que collectif, pendant la 2ème partie de saison. Comme on souhaitait tester ce process avant une mise en place totale sur une saison, les jeunes y avait accès sur la base du volontariat. Ce fut un vrai succès pour ceux qui ont participé à l’activité. Pour ma part, j’étais enchanté du professionnalisme d’Anne-Sophie lors de cette action. Malheureusement, nous n’avons pas pu continuer ce process cette année, à mon plus grand regret. Je suis persuadé que la préparation mentale est une donnée à part entière dans le développement d’un jeune, au même point que la partie technique ou physique.
Pour ceux qui veulent approfondir le sujet, voici quelques propos complémentaires d’Anne-Sophie :
Ce qui est important dans la préparation mentale, c’est que la démarche reste personnelle même si, initialement, elle peut être suggérée par un entraineur ou un assistant. Il ne faut pas oublier qu’au final, c’est le joueur qui va devoir s’impliquer et travailler sur mes conseils et recommandations.
Car oui, je n’ai pas de baguette magique, le mental se travaille au même titre que le physique. Après, le nombre de séances nécessaire peut varier en fonction des objectifs à atteindre. Moi mon but, c’est qu’à la fin, le joueur puisse se débrouiller seul avec les outils que je lui aurai proposés.
Aujourd’hui dans le basket français, la préparation mentale n’est pas encore démocratisée pourtant lorsque j’évoque les difficultés de gestion émotionnelle, les interférences négatives (stress, discours négatif…) ou encore les croyances limitantes, de nombreux joueurs se sentent concernés. Trouver ou retrouver facilement son état de fluidité, cet état dans lequel tout semble nous réussir facilement et dans lequel on (re)trouve le plaisir de jouer n’est pas une chose aisée. Et pour moi, même s’il n’est jamais trop tard pour s’y mettre, c’est important de former et d’accompagner les jeunes assez tôt sur le plan mental, car concrètement, arrivé au très haut niveau c’est ce qui fera la différence entre deux joueurs. C’est pour ça que j’ai commencé avec le centre de formation espoir de Levallois.