La saison régulière terminée et les playoffs ayant repris leurs droits, les spéculations vont commencer à prendre une place encore plus importante pour les récompenses individuelles.
Mêmes si elles sont décernées plus tard qu’il y a quelques années, les récompenses individuelles retiennent toujours autant l’attention, et ce même pendant les playoffs. Pour chaque trophée, des favoris très clairs se distinguent, mais des outsiders pourraient pourquoi pas créer la surprise sur l’un d’entre eux. On vous propose une liste de noms à retenir pour chaque récompense majeure.
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1. Le MVP
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Les favoris :
Giannis Antetokounmpo (Bucks)
Statistiques : 27.7 points (52.1% au tir, 27.7% à 3-points), 12.5 rebonds, 5.9 passes, 1.3 interception, 1.3 contre en 32.8 minutes
Bilan collectif : 60-22 – 1er de la conférence Est
Meilleur marqueur, rebondeur et passeur des Bucks, Giannis Antetokounmpo s’est définitivement imposé cette saison comme l’un des tout meilleurs joueurs de la ligue. Ses qualités athlétiques et sa taille lui permettent de jouer à n’importe quelle position, du meneur au pivot. Avec Milwaukee, il a surpris tout le monde en décrochant la 1ère place de la conférence Est, mais surtout le meilleur bilan de la ligue. Et Giannis y est pour beaucoup dans cette spectaculaire progression. 12 ans après Dirk Nowitzki, un européen pourrait à nouveau remporter ce trophée tant convoité.
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James Harden (Rockets)
Statistiques : 36.1 points (44.2% au tir, 36.8% à 3-points), 6.6 rebonds, 7.5 passes, 2.0 interceptions, 0.7 contre en 36.8 minutes
Bilan collectif : 53-29 – 4ème de la conférence Ouest
L’autre principal favori n’est autre que le MVP en titre. James Harden a réalisé une saison en marchant sur l’eau. Malgré un départ timide, The Beard a appuyé sur l’accélérateur à la suite des blessures de Chris Paul et Clint Capela. Une série de 32 matchs consécutifs à plus de 30 points et 2 pointes à 61 points plus tard, le voilà meilleur marqueur de la ligue avec une moyenne de points jamais-vue depuis Michael Jordan en 1986-1987. Même si les Rockets ont été moins bons en saison régulière que l’année dernière, Harden n’en reste pas moins le meilleur attaquant de la ligue, et le joueur le plus difficile à défendre.
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Les outsiders :
Nikola Jokic (Nuggets)
Statistiques : 20.1 points (51.1% au tir, 30.7% à 3-points), 10.8 rebonds, 7.3 passes, 1.4 interception, 0.7 contre en 31.3 minutes
Bilan collectif : 54-28 – 2ème de la conférence Ouest
Nikola Jokic est la plaque tournante de Denver, qui a déjoué les pronostics en accrochant la 2ème place d’une conférence Ouest qui n’a jamais été aussi dense. Le Serbe se paie même le luxe d’être le meilleur marqueur, rebondeur, passeur et intercepteur des nuggets, et il s’en faut de peu pour qu’il ne soit pas également le meilleur contreur. Meneur dans un corps de pivot, comme il se décrit lui-même, Jokic est un joueur atypique dans le paysage de la NBA, mais diablement efficace.
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Paul George (Thunder)
Statistiques : 28.0 points (43.8% au tir, 38.6% à 3-points), 8.2 rebonds, 4.4 passes, 2.2 interceptions, 0.4 contre en 36.9 minutes
Bilan collectif : 49-33 – 6ème de la conférence Ouest
Paul George a réalisé cette année la meilleure saison de sa carrière, et son association avec Russell Westbrook a fait des merveilles en début de saison. Il s’est avéré indispensable au Thunder après une saison d’adaptation, au point que sa petite blessure contractée après le All-Star Game, et la baisse de forme qui a suivi, coïncident avec la chute d’OKC au classement à l’Ouest. George est peut-être derrière Westbrook en termes de visibilité, mais il n’en reste pas moins le plus efficace des deux.
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Mentions honorables :
Kawhi Leonard (Raptors) : 26.6 points (49.6% au tir, 37.1% à 3-points), 7.3 rebonds, 3.3 passes, 1.8 interception, 0.4 contre en 34.0 minutes
Joel Embiid (76ers) : 27.5 points (48.4% au tir, 30.0% à 3-points), 13.6 rebonds, 3.7 passes, 0.7 interception, 1.9 contre en 33.7 minutes
Damian Lillard (Blazers) : 25.8 points (44.4% au tir, 36.9% à 3-points), 4.6 rebonds, 6.9 passes, 1.1 interception, 0.4 contre en 35.5 minutes
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2. Le Sixième Homme de l’Année
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Le favori : Lou Williams (Clippers)
Statistiques : 20.0 points (42.5% au tir, 36.1% à 3-points), 3.0 rebonds, 5.4 passes, 0.8 interception, 0.1 contre en 26.6 minutes
Il n’y aura sans doute pas trop de suspens pour le 6ème Homme de l’Année, tant Lou Williams semble au-dessus des autres. Meilleur joueur des Clippers, il a grandement contribué au succès assez inattendu de la franchise lors de la saison régulière, récompensée par une place en playoffs. Et le tout en ayant disputé une seule rencontre sur 75 comme titulaire. Déjà vainqueur l’an passé, il est le grandissime favori à sa propre succession et pourrait égaler Jamal Crawford au palmarès, avec 3 distinctions.
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Les outsiders :
Domantas Sabonis (Pacers)
Statistiques : 14.1 points (59.0% au tir, 9/17 à 3 points), 9.3 rebonds, 2.9 passes, 0.6 interception, 0.4 contre en 24.8 minutes
Domantas Sabonis continue sa progression au sein d’une équipe des Pacers qui aurait pu jouer les trouble-fête à l’Est sans la grave blessure de Victor Oladipo. Parfait dans son rôle au relais de Miles Turner, le Lituanien apporte énormément en sortie de banc, et il est souvent celui qui relance Indiana par son activité au rebond et ses bonnes qualités de finition près du cercle.
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Terrence Ross (Magic)
Statistiques : 15.1 points (42.8% au tir, 38.3% à 3-points), 3.5 rebonds, 1.7 passe, 0.9 interception, 0.4 contre en 26.5 minutes
Après plusieurs saisons à douter, Terrence Ross a enfin trouvé de la stabilité à Orlando, et s’épanouit pleinement dans son rôle de 6ème Homme. Auteur de ses meilleurs chiffres en carrière cette saison, Ross apporte le scoring nécessaire en sortie de banc, ce dont le Magic tire pleinement parti. La fin de saison en boulet de canon d’Orlando pour accrocher les playoffs s’est retranscrite dans les performances de Ross, qui a réalisé la plupart de ses bonnes performances après le All-Star Game.
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Montrezl Harrell (Clippers)
Statistiques : 16.6 points (61.5% au tir, 3/17 à 3-points), 6.5 rebonds, 2.0 passes, 0.9 interception, 1.3 contre en 26.3 minutes
Dans un autre registre, Montrezl Harrell est tout aussi important que Lou Williams dans la rotation des Clippers. Que ce soit au rebond ou dans la raquette, il ne lâche jamais rien et apporte beaucoup d’intensité en sortie de banc. Lui-aussi a été un homme clé dans la bonne saison des Clippers, qui s’est conclue par une accession aux playoffs.
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Mentions honorables :
Dwyane Wade (Heat) : 15.0 points (43.3% au tir, 33.0% à 3-points), 4.0 rebonds, 4.2 passes, 0.8 interception, 0.5 contre en 26.2 minutes
Dennis Schröder (Thunder) : 15.5 points (41.4% au tir, 34.1% à 3-points), 3.6 rebonds, 4.1 passes, 0.6 interception, 0.2 contre en 29.3 minutes
Derrick Rose (Wolves) : 18.0 points (48.2% au tir, 37.0% à 3-points), 2.7 rebonds, 4.3 passes, 0.6 interception, 0.2 contre en 27.3 minutes.
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3. Le Coach de l’Année
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Les favoris :
Mike Budenholzer (Bucks)
Bilan : 60-22 – 1er de la conférence Est
Arrivé cet été à Milwaukee en remplacement de Jason Kidd, Mike Budenholzer n’aura pas mis longtemps pour trouver ses marques dans le Wisconsin.Il a réussi à faire des Bucks une des meilleurs défenses de la ligue, tout en maintenant l’attaque au même niveau. Il a un peu changé le style de jeu en entourant Giannis Antetokounmpo de shooteurs (Brogdon, Snell, Middleton, Lopez) pour le laisser martyriser les raquettes adverses. Déjà élu meilleur coach par ses pairs, il part favori pour la récompense officielle.
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Mike Malone (Nuggets)
Bilan : 54-28 – 2ème de la conférence Ouest
Pour sa 4ème saison à Denver, Mike Malone a réussi à accéder aux playoffs, et de fort belle manière. Avec un effectif centré autour du jeune trio Jamal Murray-Garry Harris-Nikola Jokic, avec Paul Millsap en leader de vestiaire, les Nuggets ont été l’équipe surprise de la conférence Ouest cette année, jouant jusqu’au bout la première place aux Warriors. Bien que ne jouant pas avec un tempo très rapide, Malone a réussi à doter son équipe d’une attaque efficace, centrée autour de Jokic.
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Les outsiders :
Kenny Atkinson (Nets)
Bilan : 42-40 – 6ème de la conférence Est
Kenny Atkinson a réussi l’exploit de ramener les Nets en playoffs en seulement 3 saison à la tête de l’équipe. Il a réussi à construire une équipe compétitive avec peu de choix de draft et des transferts judicieux (D’Angelo Russell). Tout n’a pas été facile cette saison avec la blessure de Caris LeVert au bout de seulement 14 matchs. Mais avec la confirmation du potentiel de D’Angelo Russell et l’affirmation de jeunes talents comme Jarett Allen, Rodion Kurucs ou Spencer Dinwiddie, Atkinson a réussi à obtenir la bonne alchimie pour emmener les Nets là où on ne les attendait pas.
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Terry Scotts (Blazers)
Bilan : 53-29 – 3ème de la Conférence Ouest
Pour sa 7ème saison à Portland, Terry Scott a réalisé sa 2ème meilleure saison depuis son arrivée en 2012. Au final, on ne parle pas beaucoup des Blazers mais ils s’affirment comme une des meilleures équipes à l’Ouest. Composant autour du duo Damian Lillard-CJ McCollum, Scotts a réussi à assembler une des meilleures attaques de la NBA avec de solides joueurs pour entourer son backcourt comme Enes Kanter, Jusuf Nurkic ou encore Evan Turner. La grave blessure de Nurkic fin mars n’a pas tempéré les ardeurs de l’équipe, qui s’est arrachée pour aller chercher la 3ème place.
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Doc Rivers (Clippers)
Bilan : 48-34 – 8ème de la conférence Ouest
« No All-Star no problem ». C’est un peu ce qui résume la 6ème saison de Doc Rivers avec les Clippers. Avec un effectif sans grande star composé de joueurs solides, comme Lou Williams, Patrick Beverley, Montrezl Harrell ou Danilo Gallinari, Rivers a réussi à accrocher les playoffs, même après le transfert de leur meilleur joueur Tobias Harris à Philadelphie. Il a aussi pu compter sur les jeunes prometteurs que sont Shai Gilgeous-Alexander, Landry Shamet et Ivica Zubac. Le fait qu’aucun joueur de l’effectif (Harris inclus) ne soit All-Star rend l’accession en playoffs encore plus impressionnante.
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Gregg Popovich (Spurs)
Bilan : 48-34 – 7ème de la conférence Ouest
Que fait-on lorsqu’on perd coup sur coup deux légendes (Tony Parker et Manu Ginobili), sa superstar (Kawhi Leonard), un solide role player (Danny Green) et sa jeune star en devenir (Dejounte Murray) ? On tanke ? Pas selon Gregg Popovich. L’inusable coach a réussi à amener les Spurs en playoffs pour la 22ème saison de suite, record égalé. San Antonio est devenu une machine d’efficacité, avec le meilleur % à 3-points de la ligue (39.2%), pour le plus faible total de tirs tentés derrière l’arc (25.3 par match). Avec un duo LaMarcus Aldridge-DeMar DeRozan infernal à mi-distance, la progression fulgurante de Derrick White, et des role players à foison, Popovich fait avec ce qu’il a, mais a toujours la même réussite. Il a même battu son record de l’expulsion la plus rapide.
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Mentions honorables :
Steve Clifford (Magic) : 42-40 – 7ème de la conférence Est
Steve Kerr (Warriors) : 57-25 – 1er de la conférence Ouest
Nick Nurse (Raptors) : 58-24 – 2ème de la conférence Est
Quin Snyder (Jazz) : 50-32 – 5ème de la conférence Ouest
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