Arrivé au pouvoir en février 2017, Magic Johnson a eu de grandes ambitions pour les Lakers. Plus de deux ans plus tard, les Angelinos sont au plus bas et Magic vient de démissionner. Un mal pour un bien pour la franchise californienne.
5. Échanger D’Angelo Russell
Nous sommes le 21 juin 2017 et la nouvelle tombe par Adrian Wojnarowski : D’Angelo Russell est envoyé aux Nets avec Tim Mozgov contre Brook Lopez et le 27ème pick de la draft (qui deviendra Kyle Kuzma). Bien évidemment et quand on voit la saison de D’Angelo, il y a de quoi se poser des questions. Le meneur cartonne avec 21.1 points et 7 passes de moyenne et s’impose comme le leader d’une équipe qui file en playoffs.
Magic n’a pas été très inspiré sur ce coup, d’autant qu’il s’est permis de tacler le jeune meneur derrière en expliquant qu’il avait besoin « d’un leader ». Une déclaration évitable et qui a motivé encore plus Russell. Evidemment, on peut aussi se demander si le jeune joueur aurait cartonné ainsi à Los Angeles. Son explosion à Brooklyn joue sur le fait que la franchise lui fait confiance et que son trade l’a clairement motivé. Rien ne dit qu’il aurait connu pareil succès aux Lakers aujourd’hui.
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4. Sa free agency ratée
LeBron James signé, fallait-il encore entourer correctement le King pour la saison à venir. Là encore, Magic Johnson a grossièrement échoué. Pas d’autres grosses stars en vue, et voilà que Rajon Rondo, JaVale McGee, Lance Stephenson ou encore Michael Beasley sont venus renforcer l’équipe. Un cocktail explosif et qui a suscité beaucoup de moqueries avant le début de la saison.
La saison régulière terminée aux Lakers, force est de constater que le tout n’a jamais marché. McGee est le seul à avoir surnagé mais que ce soit Rondo, Stephenson ou Beasley – aujourd’hui en Chine après avoir été tradé – tous ont déçu. Le casting autour de LeBron était trop faible et cela s’est vu durant sa longue absence de 18 matchs.
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3. Ne pas retenir Randle/Lopez/Bryant
On peut reprocher des décisions à Luke Walton, le critiquer, mais si le front office n’écoute pas les conseils du coach, difficile de rejeter toutes les fautes sur lui. Ce dernier avait clairement demandé à ses dirigeants de retenir Randle et Lopez. Le premier était agent libre restreint, les Angelinos avaient donc l’avantage, et l’autre était agent libre tout court.
Au final, Randle n’a même pas reçu d’offres des Lakers et a pu filer gratos aux Pelicans. Pour un septième choix de draft, ça fait tâche. Lopez lui cartonne et joue dans la meilleure équipe de la ligue. Son trois points aurait bien été utile à l’équipe de Walton.
On pense également à Thomas Bryant, pivot des Wizards qui tourne à 10.5 points et 6.3 rebonds de moyenne cette saison. Magic n’a pas été très inspiré de conserver ces joueurs.
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2. Trader Ivica Zubac
A ce jour, mercredi 10 avril 2019, il est toujours impossible de comprendre le trade d’Ivica Zubac. Le pivot a eu peu de temps de jeu cette saison mais il a su saisir les opportunités comme son match à 26 unités contre OKC. Pourtant quelques jours plus tard, il est inexplicablement tradé avec Michael Beasley aux Clippers contre… Mike Muscala. Ses stats ? 5.9 points, 36.8% à trois points et 2.6 rebonds de moyenne.
Les Lakers ont donc échangé un pivot prometteur contre un role player qui n’a jamais su se démarquer dans cette fin de saison. Même les Clippers étaient étonnés de ce trade et n’en demandaient pas tant.
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1. L’échec Anthony Davis
Il est toujours difficile de juger correctement le feuilleton Anthony Davis. Qui s’est raté ? Les Pelicans ou les Lakers ? Magic Johnson a en tout cas accusé ses homologues d’avoir été de mauvaise foi dès le début des pourparlers. Reste que ce feuilleton a divisé le vestiaire des Lakers et au final Anthony Davis n’est même pas venu rejoindre le bateau californien.
Un cuisant échec pour le front office des Lakers et pour Magic Johnson le premier qui a mené les pourparlers.
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Bonus : un manque d’implication dans son rôle
La nouvelle est sortie en même temps que sa démission, mais selon Adrian Wojnarowksi, Magic n’était pas très impliqué dans son rôle de président des opérations basket. Peu de voyages avec l’équipe, des heures aménagées, pas beaucoup de recherches sur les joueurs : Magic n’était pas un exemple à son poste.
Même le Woj’ en profite pour le tacler en expliquant dans son tweet « qu’il faut de l’engagement et mettre de l’énergie pour mener une équipe ».
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Magic Johnson restera clairement l’exemple parfait qu’un grand joueur ne fait pas un grand dirigeant. Ce monde n’est clairement pas fait pour lui, et les Lakers vont pouvoir chercher un remplaçant plus impliqué.
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