Gary Payton, 17 saisons dans la ligue et une réputation de mort de faim. Sa meilleure arme ? La défense, mais pas que, puisque vous pouvez aussi ajouter le trash-talking. Joueur de rang ou joueur de banc, personne n’échappait aux provocations harcelantes du Glove. Et il ne regrettait jamais. Jamais, à l’exception d’une seule et unique fois. Flashback.
Nous sommes à l’aube des années 2000. Si Gary Payton affiche déjà 10 saisons du côté de Seattle, la ligue voit débarquer en 1999 un petit jeune de 20 ans et originaire du Queens. Vous l’avez ? Lamar Odom.
Sélectionné en 4ème choix de la Draft 1999, la même année que certains noms comme Steve Francis, Baron Davis ou encore Jason Terry, Lamar Odom fait ses débuts dans le grande ligue du côté des Clippers.
Et il ne faudra pas attendre très longtemps pour que son chemin croise celui du pitbull nommé Gary Payton. Au détour d’une rencontre, le vice opérera, mais The Glove ne tardera pas à regretter ses propos. Il avait tapé sur une corde trop sensible chez le jeune Lamar :
Je parlais de sa mère, je lui ai dit beaucoup de mauvaises choses sans savoir qu’elle était décédée. Quand il est retourné au vestiaire, il l’a dit à son agent.
Son agent a parlé au mien. Il m’a fait sortir du vestiaire et m’a dit que Lamar, encore un jeune gars à ce moment-là, était vraiment mal. Je suis allé le voir pour m’excuser. Si j’avais su que sa mère était morte, je n’aurais jamais parlé comme ça.
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Je l’ai vraiment regretté.
Si Payton ne précise pas à quelle date remonte la scène, on suppose, à sa façon de parler de Lamar, que le joueur était dans ses toutes premières années. Un petit jeune qui n’a effectivement pas connu une enfance facile, fils d’un père toxicoman et d’une mère décédée d’un cancer du colon alors qu’il n’avait que 12 ans. Des ruptures qui marquent à vie.
Mais pour un pitbull au sommet de sa carrière au début des années 2000, aucun obstacle ne pouvait se dresser devant lui. Du petit jeune fraichement drafté au vétéran en fin de parcours, dès que le besoin s’en faisait ressentir, Payton dégainait les tacles :
J’ai dit beaucoup de sales choses, à beaucoup de gars. Je leur ai fait mal, des blessures dans leurs sentiments. Mais ce n’était pas personnel, je voulais juste les sortir de leur match.
Pour moi, rien n’était interdit
Car cette mentalité incisive, Gary l’avait dès son arrivée dans la ligue. Et Michael Jordan ne mettra pas longtemps à s’en rendre compte, puisqu’il le punira sauvagement dès son année rookie. Vous pouvez demander à Payton, il vous répondra très certainement que la voix de Sa Majesté résonne encore aujourd’hui dans sa tête :
C’est du sérieux ici. Bienvenue en NBA gamin.
Pas suffisant pour l’éteindre à jamais certes, mais le temps d’un match, Gary Payton la bouclera. Cependant, vous savez comment fonctionne l’apprentissage : quand un patron vous donne une leçon, on en ressort toujours plus fort. Lamar Odom était prévenu.