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En juin 1984, Michael Jordan n’est pas encore une star interplanétaire, même s’il se présente à la draft avec un titre NCAA en poche et une énorme hype. Grand fan d’Adidas durant sa jeunesse, il va alors tenter de signer un contrat avec la marque aux trois bandes, qui refuse. Ou comment s’en mordre les doigts quelques années plus tard.
Durant sa carrière universitaire, Michael Jordan a connu le succès très rapidement avec un titre dès 1982 sous le maillot de North Carolina, dirigée d’une main de maitre par Dean Smith, entraîneur phare de l’université. A l’époque, l’équipe des Tar Heels est en contrat avec la marque Converse, et les jeunes joueurs portent logiquement les chaussures de leur sponsor.
Deux années passent. Nous sommes alors en 1984, Michael Jordan vient d’être sélectionné en troisième position de la Draft derrière Hakeem Olajuwon et Sam Bowie. Une soirée d’ailleurs intégralement construite sur un mensonge de Bowie, qui a changé le cours de l’histoire.
Avec son agent David Falk, le jeune Jordan est alors à la recherche d’un sponsor pour la saison qui arrive. Loyal envers son ancien coach de North Carolina, il décide d’écouter l’offre que Converse lui propose.
Déçus par une proposition s’élevant à « seulement » 100.000$ par an, Jordan, son père ainsi que son agent décident alors de se tourner vers la marque favorite du joueur star depuis tout petit : Adidas.
Mais c’est à ce moment-là qu’intervient un nouveau challenger dans la course au jeune Jordan : Nike. Flairant son énorme potentiel, la marque à la virgule formule une offre avant Adidas pour le rookie des Bulls : 500.000$ par an.
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Un sympathique pactole cinq fois supérieur à celui de Converse. Cependant, Michael Jordan, qui souhaite encore et toujours signer avec Adidas, décide de prendre les choses en mains et propose un deal plutôt honnête à la marque :
Si Adidas me fait une offre similaire à celle de Nike, je signe avec vous.
Adidas refuse cependant de lui proposer le moindre contrat pour une raison bien d’époque : dans la ligue des années 1980, les sponsors préfèrent miser sur les grands et dominants pivots. La firme allemande privilégie donc des joueurs comme Kareem Abdul-Jabbar ou encore Patrick Ewing (drafté l’année après Jordan).
Car oui, bien qu’ils s’en mordent sûrement encore les doigts, les cadres de la marque en 1984 n’étaient pas convaincus par le potentiel marketing d’un arrière. Quelques jours après le refus d’Adidas, Jordan signera finalement chez Nike pour un montant record à l’époque, 500.000$.
La suite ? La création de Jordan Brand, une entreprise qui aujourd’hui réalise plus de 2 milliards de chiffre d’affaires chaque année. Et presque 20 ans après la retraite de Michael Jordan, les collections se vendent encore comme des petits pains.
Ce que l’on retiendra de l’histoire ? Nike très chanceux, Converse plutôt visionnaire et Adidas complètement dépassé par les évènements. Ainsi fonctionne le business.
