A ce stade de la saison, il est temps de tirer des tendances en terme d’adresse des joueurs. Si certains régalent et règnent sur une (voire plusieurs) zone(s) du terrain, d’autres sont en grande difficulté. Le point complet.
Quand on regarde le pourcentage de réussite au tir d’un joueur, on a tendance à le classer dans les catégories pré-définies que sont les « bons tireurs » et les « mauvais tireurs ». Mais c’est oublier que chaque profil a au moins un endroit de prédilection sur le terrain, duquel ou desquels il préférera tirer. En opposition à ces « hot spots », on retrouve les « cold spots », qui sont les zones du terrain où un joueur est le moins à l’aise.
L’analyste ESPN Kirk Goldsberry a regardé qui était le meilleur et le pire tireur par zone du terrain cette saison. Il distingue 5 zones derrière la ligne à 3-points, 4 à mi-distance ainsi que la zone de la raquette proche du panier.
Note : Pour figurer dans le classement, un joueur doit avoir pris au minimum 50 tirs dans l’une des 9 zones extérieures, et au minimum 300 tirs dans la raquette.
Les meilleurs tireurs par zone cette saison
Derrière l’arc, pas de grandes surprises. On n’y retrouve que des joueurs qui sont dans le top 20 en termes de réussite à 3-points cette saison : Davis Bertans (47.1%, 3ème), Stephen Curry (44.6%, 5ème), Danny Green (42.9%, 9ème) et Kyrie Irving (41.3%, 18ème). Curry s’offre même le luxe de se retrouver meilleur tireur sur tout le côté gauche. Mais on remarque que même les meilleurs snipers ont leurs endroits favoris, et rentrent près d’un tir sur deux.
À mi-distance, si Kevin Durant et Bradley Beal sont réputés pour être des joueurs très efficaces, la surprise vient de la présence de Bryn Forbes et Jeremy Lin dans les deux zones en tête de raquette.
C’est dans la raquette, justement, qu’une autre surprise intervient. Ce n’est pas un pivot mais Giannis Antetokounmpo, poste 4, qui domine l’efficacité dans cette zone avec un très impressionnant 70%. C’est dire si le Grec est monstrueux cette saison et inarrêtable autour du cercle, ce qui compense bien son manque de tir.
À lire également : Le pourcentage de victoires all-time de chaque franchise
–
Les pires tireurs par zone cette saison
Cela s’appelle tirer sur l’ambulance, mais la présence de Russell Westbrook est-elle une surprise ? Le meneur est à 26.8% de réussite à 3-points cette saison, mais trouve le moyen d’aller plus bas et de tirer à un horrible 16% en face du panier. À ses côtés, on retrouve Tres Lyles qui est en panne d’adresse extérieure cette saison (25.4% contre 38.1% la saison dernière). En dernier lieu, Mikal Bridges (34.6%) et P.J. Tucker (36.2%) sont identifiés comme des tireurs plutôt fiables, mais ont un « cold-spot » bien précis aux extrémités.
Si LaMarcus Aldridge est un très bon tireur à mi-distance, son coin préféré est plutôt situé à gauche du panier où il met au supplice ses adversaires. Les présences d’Anthony Davis et d’Allonzo Trier ne sont quant à elles pas vraiment une surprise. L’intérieur des Pelicans a porté son équipe toute la première partie de saison avant sa blessure et sa demande de transfert, et a dû prendre pas mal des tirs compliqués, surtout en fin de match. Pour le joueur des Knicks, il a eu pas mal de tickets shoots au sein d’une équipe à la dérive. Quant à Jayson Tatum, s’il réalise une bonne saison, il prend plus de tirs et est plus ciblé par les défenses. Du coup, ses pourcentages baissent un peu par rapport à son année rookie.
Dans la raquette, ce n’est pour le coup pas une surprise de retrouver un extérieur avec la plus mauvaise réussite, et c’est Donovan Mitchell qui remporte la palme, avec un petit 48% de réussite dans cette zone. C’est tout de même 22% de moins qu’Antetokounmpo. Mais là ou le joueur des Bucks donne une impression de facilité déconcertante, Mitchell semble plus forcer par moment, à essayer de rentrer des tirs compliqués plutôt que de servir ses coéquipiers mieux placés.
Voilà pour le point complet sur les meilleures et pires zones de chaque joueur. Des enseignements intéressants, et sur lesquels les coaching staffs de la ligue n’ont pas dû manquer de se pencher.
Mais aussi : Quelles franchises ont le calendrier le plus simple ? Et le plus compliqué ?