Lorsque l’on parle de Kobe Bryant, comment ne pas évoquer la Mamba Mentality ? Vous savez, cet esprit de compétition, de dévouement à son équipe et surtout cette addiction à la gagne. Mais ce que l’on sait moins, c’est d’où cette mentalité tient ses origines, du moins en partie. Et pour cela, il faut remonter en Pennsylvannie des années 1990, à la rencontre de Monsieur Fisk.
Kobe Bryant est un modèle de travail et de persévérance au travers d’une carrière exemplaire de 20 années, couronnée par 5 bagues de champion NBA ainsi que de multiples distinctions, formelles comme informelles.
Une discipline de fer, un esprit de tueur et des faits d’armes légendaires qui marqueront à jamais la ligue. La Mamba Mentality, voilà le meilleur mot pour résumer l’ensemble. Du venin. Un véritable poison qui coulera dans ses veines de la première à la dernière seconde de sa carrière. Et parmi les éléments à l’origine de cette mentalité, une personne bien particulière : Mr Fisk.
M. Fisk était l’un des professeurs de Kobe au lycée Lower Merion, dans la banlieue de Philadelphie. Pas de sport ni même de basket, comme on pourrait le penser, mais tout simplement d’anglais. Un enseignant à la devise de vie qui marquera à jamais le Mamba au milieu des années 1990. Il en fera même son Mantra. Par Mantra, entendez un guide de vie. Une sorte de phrase que l’on se répète à chaque moment de son existence, dans les bons comme les mauvais moments :
Mr Fisk avait une excellente devise : « Repose-toi à la fin, pas au milieu ».
C’est quelque chose qui ne m’a jamais lâché.
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Dans cet entretien émouvant avec Lewis Howes fin 2018, Kobe expliquait également comment il avait affronté son adolescence et l’adversité sociale à Philadelphie. La devise de Mr Fisk n’était jamais bien loin :
Au collège et au lycée, beaucoup d’enfants contre lesquels je jouais venaient du centre-ville. Ils me regardaient comme si j’étais soft parce que je venais de la banlieue et que mon père avait joué en NBA.
Mais moi je me répétais : « Comment est-ce que je peux les briser mentalement ? Comment est-ce que je peux leur montrer que c’est moi qui dicte les règles ? »
Dans les camps de basket, je faisais tout le temps la même chose. Pendant que les autres mangeaient à la cafétéria, moi je retournais au gymnase.
Ils me voyaient partir, c’était ma façon de leur montrer que oui, je venais peut-être de banlieue, mais qu’ils n’arriveraient pas à me dominer.
Face à tant de hargne, Kobe deviendra tout simplement le meilleur marqueur de la vallée du Delaware (les environs de Philadelphie) avec 2.883 points. Il sera également nommé meilleur lycéen en 1996, avant de se présenter à la Draft cette même année pour finalement rejoindre la côte Ouest. La suite, on la connait désormais tous.
Et 20 ans plus tard, l’heure de la retraite sonnée, ce gaillard de 17-18 ans qui luttait pour s’imposer à Philly n’a visiblement pas changé d’un poil :
Je ne vais pas me reposer. Je vais continuer à grandir maintenant.
Une magnifique histoire de vie au coeur même de l’intimité de Kobe Bryant. A notre plus grand regret, nous n’avons pas réussi à retrouver une photo de ce fameux professeur. Mais les mémoires du joueur feront office de témoignage pour l’éternité.