Euroleague – Obradovic et Blatt prennent la parole !

Légendes du coaching, les patrons du Fenerbahçe et de l’Olympiacos ont profité du match entre leurs équipes pour parler des nombreux changements d’entraineurs cette saison en Euroleague.

Lorsqu’un nonuple champion d’Europe s’exprime, il faut prendre le temps d’écouter. Si ces propos sont ensuite appuyés par un autre champion d’Europe, vainqueur de l’Euroleague (2014) et l’Eurocup (2018), la tendance veut que l’on en tire des leçons. Pour la vingtième journée de l’Euroleague, le Fenerbahçe de Zeljko Obradovic accueillait l’Olympiacos de David Blatt.

Face aux médias, les deux têtes pensantes du coaching européen ont répondu aux questions concernant les différents changements sur les bancs cette saison. Pas moins de sept coachs (sur seize équipes) ont déjà pris la porte. Dans le détail :

• Pedro Martinez (Baskonia Vitoria), remplacé par Velimir Perasovic
• Neven Spahija (Maccabi Fox Tel-Aviv), remplacé par Ioannis Sfairopoulos
• Salva Maldonado (Herbalife Gran Canaria), remplacé par Victor Garcia
• Ahmet Caki (Darussafaka Tekfen Istanbul), remplacé par Selçuk Ernak
• Xavi Pascual (Panathinaïkos Opap Athènes), remplacé par Rick Pitino
• Aleksandar Dzikic (Buducnost Voli Podgorica), remplacé par Jasmin Repesa
• Georgios Bartzokas (Khimki Moscou), remplacé par Rimas Kurtinaitis
  

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David Blatt a ouvert les hostilités avant la rencontre :

« Je ne peux pas comprendre. Ce n’est pas ma place d’accepter ou non, mais ce qui est sûr, c’est que je n’aime pas ça. Je suis en colère quand je vois ce qui se passe avec les coachs d’Euroleague cette année. Giorgos Bartzokas, l’un des meilleurs entraineurs dans la compétition, est le septième coach sur les seize équipes à être renvoyé. Ce n’est pas la première fois que nous parlons de ça. Je ne comprends pas. Je ne pense pas que ce soit convenable. Je ne prends pas ces décisions et ce n’est pas à moi de décider, mais il me semble qu’il y a quelque chose de très faux dans la manière dont les coachs principaux des équipes de haut niveau sont traités. Il y a un manque de respect et un manque de réflexion là-dedans. Je vis parmi ces gars, je sais à quel point ce sont de bons coachs, comment ils travaillent et ce qu’ils font. Comment est-ce possible que 50% de ces personnes soient virées au bout de deux-trois mois ? Pour moi, ça n’a pas de sens. »

Une bonne mise au point de la part de l’ancien coach des Cleveland Cavaliers. Après la rencontre (remportée 90-75 par le Fenerbahçe), c’était au tour de Zeljko Obradovic de s’exprimer. Son avis ?

« Je suis d’accord avec ce que David Blatt a pu dire. Je suis désolé pour mes collègues, mais ce n’est pas entre nos mains. Ce sont les présidents et les dirigeants des différents clubs qui ont le pouvoir. Ils font ce qu’ils veulent. Si l’on regarde dans le passé, les équipes qui ont de la patience sont celles qui réussissent. Notre travail n’est pas facile. Il y a beaucoup de matchs. Parfois, le temps manque pour corriger certaines erreurs. Mais que pouvons-nous faire ? »

Des paroles qui ont le mérite d’être claires de la part d’importants coachs en Europe. Dans une ligue qui ressemble de plus en plus à la NBA, une réflexion est peut-être à mener afin d’éviter les abus…

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