Gloire d’Orlando à la fin des années 2000, la légende du basketball turc Hedo Turkoglu s’est mêlé à l’affaire qui oppose Enes Kanter, joueur des Knicks, et Erdogan, président de la Turquie. Cela fait des étincelles…
Alors que les Knicks affrontent les Wizards à Londres, le 17 janvier prochain, un joueur de New York ne fera pas le déplacement en Europe. Enes Kanter, pivot turc de 26 ans, s’est dit « menacé » par le régime du président Recep Tayiip Erdogan et craint pour sa vie s’il se déplace sur le territoire européen.
Les déclarations incendiaires de Kanter à l’égard du gouvernant de son pays d’origine n’ont pas plu à l’ancien joueur NBA, nommé MIP de la saison 2007-08 avec Orlando, Hedo Turkoglü. Retiré des parquets américains depuis près de quatre années, il est aujourd’hui un proche conseiller du président Erdogan.
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Hedo Turkoglü accusait ce lundi sur Twitter Enes Kanter de mener une « campagne politique calomnieuse » envers son pays, la Turquie. Pour contre-attaquer les propos du basketteur des Knicks, Turkoglü a invoqué une histoire de visa qui ne serait pas en règle.
« On sait que [Kanter] ne peut pas voyager dans plusieurs pays pour des problèmes de visa, et ce depuis 2017. En d’autres termes, ce n’est pas par précaution pour sa vie que Kanter ne peut pas aller au Royaume-Uni, mais bien à cause de problèmes de passeport et visa. »
Or, Enes Kanter, furieux des déclarations sans fondements du « chien de compagnie » d’Erdogan, a riposté par le réseau à l’oiseau bleu. Il s’est dédouané des problèmes sur son visa, postant une photo de son passeport en affirmant qu’il pouvait se rendre à Londres. En interview lundi, le pivot des Knicks ne s’est pas privé pour ridiculiser l’intervention de son vis-à-vis.
« Ce n’est surement pas [Turkoglu] mais bien le Président qui lui fait dire cela. Si l’on regarde son Twitter, il y a de l’Allemand, de l’Anglais et du Turc. Ça fait trois langages, alors qu’il ne connait même pas l’Allemand. Ils lui font probablement écrire cela… »
Un conflit idéologique qui inclut désormais les deux joueurs turcs les plus connus. Bien orchestrée par Erdogan, cette joute verbale ne fait que desservir un pays pourtant plein de valeurs.
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