Ce n’est un secret pour personne que la relation entre Kobe Bryant et Shaquille O’Neal a parfois été tumultueuse. Lors d’un entretien, le Black Mamba revenait d’ailleurs sur un geste qu’il avait eu pour contenter le mastodonte lors de la saison 2002-2003. C’était un 25 février, très exactement. Flashback.
Gagner, c’est aussi savoir gérer les tensions dans son équipe. Et dans le domaine, les Lakers du début du siècle en connaissent un rayon. En février 2003, alors que Shaquille O’Neal est indisponible pour une blessure au pied, Kobe Bryant se met à enchaîner les cartons, ne passant pas en dessous des 40 points à 9 reprises de suite entre le 6 et le 25 février.
Le Big Diesel revient aux affaires, mais Kobe, fidèle à lui-même, continue à s’accaparer le cuir et à arroser, pérennisant ainsi cette série d’anthologie. La suite, c’est finalement le Mamba lui même qui la racontait le mieux :
Phil Jackson m’a appelé dans son bureau et m’a dit : « On est train de perdre Shaq. On ne lui donne pas assez d’attention. Cette streak est en train de lui enlever sa flamme. J’ai besoin que tu y mettes fin ».
J’étais genre : « Quoi ?? »
Il m’a dit : « On va le perdre, et on a besoin de lui en juin ». J’ai dit ok.
On joue un match contre les Clippers, un blowout, j’en étais déjà à plus de 30 points. Mais dès que j’avais la balle en mains, au lieu de prendre les tirs, je donnais à Shaq. Ma streak a pris fin ce soir du 25 février, à un match du record. Ce sont des choses que les gens ne savent pas.
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Un geste forcément bienvenu dans une relation compliquée entre les deux hommes. Dans le même entretien, Kobe Bryant expliquait que Shaq et lui n’ont malgré tout jamais arrêté totalement de se parler durant leur époque aux Lakers, préférant toujours dire les choses, quitte à donner lieu à des conflits.
Mais le Black Mamba soulignait également son gros problème avec O’Neal à l’époque : l’éthique de travail. Si celle de Kobe était irréprochable (et même complètement dingue, la preuve ici), pour Shaq, c’était une autre histoire.
Il a enfin récemment admis qu’après qu’on ait gagné un titre, il était en mode : « Ok, je peux me relaxer pendant l’été parce que je sais que j’ai un coéquipier qui va s’entraîner 8 à 10h par jour pendant ce temps », et c’est là qu’est la bullsh*t. C’est là le problème.
Cela étant, c’est quelque chose qu’on aurait pu surmonter. Mais je suis arrivé à un moment de ma carrière où les bruits, dont certains ont été crées par Shaq lui-même, comme quoi je ne pouvais pas gagner sans lui… J’étais genre : « Stop ».
Une incursion assez fascinante dans les coulisses d’une des équipes les plus fameuses de l’histoire de la ligue. Les deux hommes s’étaient réconciliés depuis, et c’est bien là l’essentiel. Car leurs accomplissements ensemble sur les parquets, eux, parleront d’eux-mêmes pour toujours.