La reconstruction est en marche du côté de Phoenix. Si sur le plan sportif, la franchise est au plus bas, il se pourrait que cette saison galère prenne aussi un tournant étrange sur le plan extra-sportif, avec un potentiel déménagement à terme.
Il n’est pas facile d’être un joueur des Suns cette saison. Bons derniers de la ligue avec seulement 4 victoires au compteur, les Suns traversent une période pour le moins délicate. Et les choses pourraient rapidement s’empirer avec ce que tramerait en coulisse le propriétaire de la franchise. En effet Robert Sarver, grand patron des Suns, a récemment menacé de déménager l’équipe hors de l’Arizona. Cette sortie en forme de menace fait surtout suite à un report de vote concernant un important plan de rénovation de la Talking Stick Resort Arena d’une valeur de 150 à 230 millions de dollars.
Pas totalement convaincues par le coût faramineux du projet, la maire de Phoenix, Thelda Williams, ainsi que les conseillères municipales Laura Pastor et Debra Stark ont demandé un report du vote du conseil municipal au mois prochain. Un report interprété comme un refus par Sarver qui a donc décidé de taper du poing sur la table. C’est la journaliste de The Arizona Republic, Laurie Roberts, qui a fait état de cette menace.
Selon elle, Sarver a indiqué à un membre du conseil qu’il « déménagerait la franchise à Seattle ou à Las Vegas si le plan de rénovation de l’arène n’est pas voté ». La journaliste explique :
Quatre membres du conseil peuvent mettre fin à l’entente sur l’Arena et, à compter de lundi, il y a déjà trois votes négatifs : les conseillers Sal DiCiccio, Jim Waring et Vania Guevara. Puis [le membre du conseil] Michael Nowakowski a publié mardi soir une déclaration énigmatique :
« Je tiens d’abord à dire que je suis fier et honoré de compter la Talking Stick Resort Arena et les Suns dans le 7ème district. L’enceinte et les Suns jouent un rôle vital dans l’économie de notre centre-ville.
Bien que j’ai toujours appuyé les efforts visant à renforcer et à maintenir notre économie, je dois rester fidèle à la valeur que j’attache à ce que les gens soient informés et entendus.
Je veux m’assurer que la communauté comprenne l’impact économique de l’Arena, la responsabilité de la ville envers le propriétaire de celle-ci, les rénovations nécessaires pour continuer à l’exploiter et la source des fonds qui seraient utilisés pour les rénovations. »
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En clair, la ville de Phoenix commence à se demander si au vu de la médiocrité de la franchise, il est bien judicieux d’investir plusieurs centaines de millions dans un projet de rénovation. Le problème du dilemme, c’est que tout refus devrait mener à une relocalisation de la franchise si Sarver met sa menace à exécution.
Cette annonce a donc surpris les habitants de Phoenix mais aussi la franchise entière, qui voit le futur potentiel de ses employés s’inscrire en pointillés. En attendant une clarification, le Président des Suns Justin Rowley est venu éteindre l’incendie en calmant le jeu. Dans un communiqué, Rowley a détaillé l’engagement total de l’équipe envers la ville de Phoenix :
Nous avons appris qu’une demande a été faite pour poursuivre le point d’ordre du jour concernant la rénovation de notre enceinte, jusqu’à une prochaine réunion du conseil prévue le 23 janvier. Nous sommes impatients de discuter publiquement des nombreuses façons dont la Talking Stick Resort Arena apporte à la ville de Phoenix et à l’ensemble de notre collectivité, et de répondre aux questions que le Conseil et ses électeurs pourraient avoir au sujet de l’arène et des possibles rénovations. Notre priorité est de rester au centre-ville de Phoenix sur le long terme, et nous sommes ravis de l’opportunité qui nous attend.
Un communiqué qui devrait soulager et rassurer les fans des Suns, mais qui ne signifie aucunement que les menaces de Robert Sarver passeront à la trappe. Rendez-vous en janvier, donc, pour la prochaine étape du feuilleton, avec le fameux vote.
Pour rappel, Seattle et Las Vegas sont deux des villes les plus intéressées par l’acquisition d’une franchise NBA, et ont exprimé ce souhait à plusieurs reprises. Dans le cas de Seattle, une véritable campagne médiatique (et soutenue par de nombreuses personnalités de la ligue) est même orchestrée depuis plusieurs années.
Un motif d’espoir pour ceux qui attendent depuis longtemps une franchise à Las Vegas et surtout à Seattle, orpheline de NBA depuis 10 ans maintenant. Une affaire à surveiller de très près.
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