Ancien assistant de Gregg Popovich, Jim Boylen a semble-t-il emmené dans ses bagages quelques méthodes du mythique coach des Spurs avec lui. Mais pour Tony Parker, les appliquer de suite est une mauvaise idée.
A défaut de proposer un coaching de qualité sur les parquets, Fred Hoiberg semblait tenir son vestiaire. Jim Boylen, son remplaçant, ne peut certainement pas en dire autant. Depuis son arrivée, un climat plutôt lourd s’est installé en Illinois entre le coach et ses joueurs. En cause ? Ses méthodes plutôt particulières.
Durant la lourde défaite des Bulls face aux Celtics, Boylen avait décidé de faire une « Popovich » : sortir son cinq de départ d’un seul coup pour faire rentrer cinq joueurs du banc. Le coach avait expliqué qu’il ne voyait pas l’intérêt pour ses joueurs de se battre dans un match perdu d’avance, préférant un entraînement intensif le lendemain.
Mais le moins que l’on puisse dire, c’est que les joueurs semblent moyennement apprécier. Zach LaVine s’est plaint dans la presse à de multiples reprises et quelques joueurs des Bulls ont contacté le syndicat des joueurs pour se plaindre des méthodes de leur coach.
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Pour Tony Parker, coaché pendant une dizaine de saisons par Popovich, ce genre de méthodes ne peuvent pas être instaurées du jour au lendemain :
Il faut le mériter, année après année. Pop’ n’est pas devenu Pop’ en une seule année. Cela nécessite de gagner. Evidemment, gagner aide beaucoup. Mais il faut également construire une confiance entre les joueurs et les coachs.
Il faut pouvoir se faire confiance, et oui, Pop l’a évidemment déjà fait (remplacer 5 joueurs en une seule fois). J’arrivais d’Europe, j’essayais juste de me faire une place. Quand c’est arrivé, j’ai attendu une nouvelle opportunité.
Le temps devrait nous dire si Boylen et ses joueurs parviendront à batir une relation de confiance, mais les choses sont bien mal parties aujourd’hui. Mais l’on peut se demander si un coach peut tout se permettre dès son arrivée à la tête d’une équipe ? Sur le papier, probablement. Mais pour s’entendre avec les joueurs stars de l’effectif, ce n’est sans doute pas la meilleure option.
Comme l’explique TP, Gregg Popovich n’était pas comme ça à ses débuts. Il a dû apprendre à connaître ses joueurs avant d’employer certaines méthodes pour le moins atypiques. Si la formule a fonctionné chez les Spurs, rien ne garantit son succès chez les Bulls.
Pour l’heure, le bilan ne vient clairement pas plaider en la faveur de Jim Boylen. Les Bulls sont la pire équipe de la ligue actuellement au côté de Phoenix. Difficile d’imaginer un second changement de coach en cours de saison, mais les dirigeants de Chicago pourraient se lancer à la recherche d’un remplaçant l’été prochain.
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