Séparé de DeMar DeRozan à l’été, c’est un Kyle Lowry veuf de son coéquipier que nous avions laissé dans le Canada. Les retrouvailles à Toronto sont encore loin, mais le meneur des Raptors s’attend déjà à être ému ce jour-là.
23 février 2019. Retenez bien cette date. DeMar DeRozan se rendra pour la première fois à Toronto pour affronter son ancienne équipe des Raptors, et dans la foulée son ancien coéquipier Kyle Lowry. Si la date est encore lointaine, le meneur des Raptors s’est exprimé à ce sujet dans les colonnes de The Undefeated.
Un discours touchant et trempé de vérité pour son ancien coéquipier, moins pour son ancien coach Dwane Casey, nouveau leader des Pistons :
Je n’ai pas encore vraiment pensé à leur retour, mais je n’ai pas hâte de recroiser le coach la semaine prochaine (ndlr : les Pistons et Dwane Casey jouent à Toronto mardi). C’est assez étrange.
Revoir DeMar à Toronto, ce sera différent. Bizarre même. Je suis sûr qu’ils vont faire un hommage vidéo, ce sera émouvant. Je serai sûrement ému, mais je ne pleurerai pas, non. On en a toujours parlé, en se disant qu’on déroulera nos carrières quand elles seront finies, posés devant notre maison à siroter une limonade.
Je le soutiens encore plus, même s’il n’est plus dans mon équipe. Je veux le pousser à devenir un meilleur joueur chaque soir, je le surveille de loin. Je peux reprendre ce qu’il fait, ce que je vois et l’aider encore plus parce que je ne suis pas sur le terrain avec lui. Je le regarde de mes propres yeux. Tu peux le faire. Par contre, quand je jouerai contre lui, j’essaierai de lui arracher la tête. C’est le but du jeu.
Des lignes portées par le poids de l’émotion. Par contre, concernant le handshake qu’il continue de simuler malgré le départ de son coéquipier, Lowry s’est montré plus froid et tranché :
C’est juste une routine, une tradition. C’est quelque chose qui me permet d’avancer. Nous avons fait ça pendant longtemps et ça me porte chance depuis toujours. Je suis superstitieux. J’ai toujours été en bonne santé, je joue avec la chance depuis des années et je veux que ça continue. Nulle autre raison. C’est juste pour moi.
Le ton est donné : l’émotion sera bien présente le 23 février prochain, mais l’adversité aussi. Entre-temps, les deux hommes se seront déjà recroisés dans le Texas, le 4 janvier exactement.
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