Dans un monde NBA où les millions affluent de toutes parts et où les stars de la ligue touchent des salaires absolument vertigineux, on en oublierait presque la valeur de l’argent. L’anecdote autour d’Allonzo Trier l’illustre parfaitement.
Allonzo Trier est une des belles histoires de ce début de saison. Non-drafté (incroyable après-coup au vu de son début d’exercice), l’ancien d’Arizona a signé un two-way contract avec les Knicks. Pour rappel, il s’agit d’un type de contrat spécifique qui autorise un joueur à jouer pour la franchise ainsi que l’équipe de G-League qui y est affiliée. Les joueurs en two-way contract peuvent passer 45 jours maximum en NBA, et le reste de la saison en G-League.
Oui mais voilà : Allonzo Trier est si bon qu’il est en devenu presque indispensable à New York. Avec ses 10.6 points à près de 53% au tir et 43% derrière l’arc, l’arrière s’est frayé une place conséquente dans la rotation (21.5 minutes en moyenne). Après ses 23 points face aux Mavs il y a quelques jours, Trier était de retour aux affaires hier contre les Wizards. Un match qui lui laissera un goût amer à cause d’une faute technique dont il s’est rendu coupable, et qui va lui valoir un passage à la caisse de 2000 dollars.
Il s’agit là des règles officielles de la ligue. La NBA sanctionne en effet chaque joueur de 2000 dollars pour chacune de ses 5 premières fautes techniques, puis augmente l’amende de 1000 dollars par faute technique jusqu’à la 15ème, où le joueur prend un match de suspension.
Pour l’écrasante majorité des joueurs NBA, les 2000 dollars d’amende sont une goutte d’eau qui ne leur traverse même pas l’esprit au moment où l’arbitre leur inflige la faute technique. Mais pour Allonzo Trier, c’est différent. Sous son régime de two-way contract, le joueur des Knicks est payé au match, et pas forcément grassement si on le compare à ses collègues. Sur le match d’hier, il a ainsi touché 4737 dollars… réduits à 2737 dollars à cause de sa faute technique. Il a eu la bonne idée de se calmer et de ne pas en prendre une deuxième synonyme d’exclusion, auquel cas il aurait carrément été déficitaire sur la soirée.
Tout ça parait un peu fou quand on sait que plusieurs dizaines de joueurs touchent des salaires annuels à 8 chiffres. Mais Allonzo Trier n’en est qu’au début de sa carrière, et au delà de cette anecdote, son parcours est remarquable pour un non-drafté. Les Knicks devront maintenant faire un choix : dire adieu à leur trouvaille à l’issue des 45 jours, où lui faire signer un contrat au détriment d’un autre joueur de leur roster.
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